
Tacita Dean est une artiste plasticienne britannique née en 1965 et formée à la Slade School of Fine Art (Londres). Son œuvre est polymorphe, composée de photographies, films, installations, dessins, textes… Elle considère que ses œuvres filmographiques sont plus proches de la peinture que des films narratifs. Pour les réaliser, elle utilise la pellicule 16 mm ou 35 mm qu’elle travaille comme un matériau, la pliant à des exigences et des effets que le numérique ne pourrait admettre. L'annonce de la fin de la fabrication de ce support et des services qui lui sont liés l’a d’ailleurs poussée à prendre une position militante. Elle est à l’origine du manifeste “Save Celluloid, for Art’s Sake” publié dans The Guardian en 2006. Elle a également réalisé un film sur les derniers instants de l'usine Kodak de Chalon-sur-Saône, intitulé Kodak (2006).
L’obsolescence, l’action du temps, la disparition sont des sujets dont elle s’empare régulièrement. Elle filme notamment les paysages ou des lieux pour donner à voir leur fugacité et leur fragilité. En 2002, elle filme l’artiste italien Mario Merz, initialisant ainsi une série sur les artistes très âgés.
Tacita Dean se lance dans des projets sans en connaître forcément l’issue, confiante en l’inattendu. Le fil narratif dans ses films est discursif, soumis aux circonstances, à la rencontre d’autres temporalités, d’autres histoires et notamment celles issues de la vie privée de l’artiste.
Cette vidéo, réalisée par la Tate, montre Tacita Dean à l'œuvre.
(En anglais, mais avec la possibilité d'activer les sous-titres en français via les paramètres de YouTube.)