Questions/Réponses

Pourquoi offrait-on des oranges à Noël ?

Je souhaiterai connaître les origines de la coutume d’offrir des oranges aux enfants en guise de cadeau de Noël

un quartier d'orange sur fond noir
CC0 Domaine public, via Pixabay

Dominique Foufelle dans son Petit livre de Noël (publié aux éditions du Chêne en 2015) indique à propos des oranges de Noël :

« Fleurissant en hiver et ayant besoin de chaleur, l’orange ne s’acclimate [en Europe] que dans la péninsule ibérique et en Italie. Plus au nord, il trouve refuge dans les serres chauffées des jardins royaux. Seuls les aristocrates consomment des oranges. Les gens du peuple n’en connaissent même pas l’existence. A la fin du XIXe siècle, quand la coutume d’offrir des cadeaux à Noël commence à se répandre, l’orange reste un fruit rare et cher. On l’achète à la pièce à des marchandes ambulantes, venues d’Espagne ou qui en portent du moins le costume. Aussi est-ce un cadeau de Noël luxueux pour les gens peu fortunés, qui le réservent à leurs enfants. Il le restera jusqu’aux années 1950 où ce fruit d’importation se démocratise »

Marie-France Noël le confirme dans l’ouvrage Noël, histoire et traditions :

« Cette mode des cadeaux à Noël fut lancée dans le dernier quart du XIXe siècle dans les familles de l’aristocratie et de la bourgeoisie où l’on commença à privilégier le jour de Noël pour remettre des cadeaux aux enfants… » (Page 78)
« Dans les milieux populaires, les cadeaux reçus par les enfants restaient beaucoup plus modestes, friandises, biscuits et pain d’épice, et surtout le fruit luxueux qu’était l’orange de Noël, parfois un petit jouet de fabrication artisanale, plus rarement le beau jouet vendu si cher chez le commerçant.  » (Page 81)

Noël, histoire et traditions
Marie-France Noël, Ouest France, 2008
À la Bpi, niveau 2, 396 NOE

L’écrivain Michel Peyramaure évoque le merveilleux souvenir de ce présent dans son livre L’Orange de Noël (Laffont, 2011)

« Une orange, je n’avais jamais espéré en trouver une, comme tombée de la hotte du Père Noël ou de ses grandes mains de vieillard. Et voilà que Cécile vient de déposer devant moi ce don merveilleux. Mon orange. Mon fruit de soleil et de givre. »


Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information

Publié le 19/12/2016 - CC BY-SA 3.0 FR

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