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Appartient au dossier : Prix littéraires : au-delà du Goncourt

Le prix Hors Concours : le plus jeune

​Remis pour la première fois au début de ce mois de novembre, le prix Hors Concours a pour objectif de mettre en avant des éditeurs indépendants habituellement peu médiatisés.

Logo - prix hors concours

Fondé début 2016 par Gaëlle Bohé, également programmatrice au salon Livre Paris, le prix Hors Concours travaille étroitement avec cinquante petits éditeurs qui proposent chacun un texte de leur catalogue paru dans l’année. Suivant un mode de scrutin original, le prix recourt d’abord à un jury de plusieurs centaines de professionnels du livre, qui départage ces titres. Par la suite, huit finalistes sont soumis à un jury plus resserré de journalistes. Parmi les maisons d’édition alignant un candidat au départ cette année, on peut noter entre autres le Tripode, Christophe Lucquin, Aux Forges de Vulcain, Allia ou encore les Editions du Sonneur. Dans la liste des finalistes, on retrouvait quelques romans qui avaient d’ores et déjà bien fonctionné – comme Une bouche sans personne, premier roman de Gilles Marchand publié à la rentrée, mais aussi des textes qui avaient jusque-là été reçus très discrètement. 

Pour cette première édition, les jurés ont finalement choisi de récompenser le quatrième roman d’Anna Dubosc, consacré à sa mère Koumiko Muraoka, poétesse d’origine japonaise qui fut dans sa jeunesse la figure principale d’un film de Chris Marker, Le Mystère Koumiko. Avec simplicité et pudeur, elle évoque la vieillesse de sa mère et la difficulté pour les enfants à faire face à la maladie et à la crainte de l’inéluctable. En désignant ce texte publié par Rue des promenades, une jeune maison fondée en 2009 et résolument hors des circuits traditionnels, le prix Hors Concours fait bien honneur à sa devise : “Le prix de l’édition qui n’a pas de prix”.

Publié le 18/11/2016 - CC BY-SA 3.0 FR

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