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L’été à Paris #4 : parcours de lumières

Paris, ville lumière : si la réputation de la ville n’est plus à faire, des éclairages insolites ou créatifs restent à découvrir. Qu’il s’agisse d’œuvres d’artistes ou d’illuminations patrimoniales, voici quelques propositions pour éclairer vos nuits parisiennes.

L’ancêtre : Léon le réverbère

À Malakoff, aux portes de Paris, Léon résiste. Léon est un réverbère à bec de gaz qui ne doit sa survie qu’à la mobilisation des riverains qui l’ont ainsi baptisé. Lorsque l’ensemble de l’éclairage urbain a été électrifié au milieu des années soixante-dix, Léon est ainsi resté l’unique vestige parisien de ces éclairages au gaz qui donnaient à la ville du 19e siècle son ambiance nocturne particulière. Vous ne pouvez pas le manquer : jour et nuit, depuis plus d’un siècle, Léon brûle et siffle afin de préserver le manchon à incandescence.


Quand l’industrie s’illumine : Solar Wind

Voir la vidéo de l’installation Solar Wind de Laurent Grasso (Galerie Perrotin, Youtube)

Solar Wind est une œuvre lumineuse créée par Laurent Grasso sur deux silos à ciment de 37 mètres de haut, de l’entreprise Calcia, dressés le long du périphérique. Visible depuis le 25 janvier 2016, entre la porte de Bercy et celle d’Ivry, cette installation réalisée en collaboration avec la Mairie de Paris, l’entreprise Calcia et le Centre national d’études spatiales, fait se succéder les lumières dans des couleurs qui évoquent les aurores boréales. Basée sur l’observation de l’activité solaire que réalise l’Observatoire de l’espace et le Centre national d’études spatiales, l’installation utilise un logarithme qui traduit, avec un léger décalage de quelques heures, les données de l’Observatoire de l’espace et le Centre national d’études spatiales sur l’activité solaire en variations lumineuses et colorées.
Cette installation se voit parfaitement bien depuis le boulevard extérieur (au bas de l’avenue France) dans le 13e arrondissement, et lorsque l’on emprunte le boulevard périphérique.

Ambiance aquatique au musée du Quai Branly

vue du jardin du Quai Branly, la nuit, les joncs illuminés
Jardin du Musée du quai Branly (photo Jean-Pierre Dalbera, Flickr, cc by sa 2.0) 

Depuis 2006, le jardin du musée du Quai Branly, dessiné par le paysagiste Gilles Clément au pied du bâtiment de Jean Nouvel, accueille une installation lumineuse de Yann Kersalé, L’Ô. 1200 joncs lumineux de 30 à 200 centimètres de haut se colorent de façon mouvante, en fonction de la température, du blanc glacé (en dessous de 5°C), au bleu fluide et tempéré, puis au vert tropical dans la chaleur de l’été. Conçue comme une allégorie des trois états de l’eau : solide, liquide et vapeur, la lumière des joncs se reflète dans le « ventre » de la grande galerie, qui apparaît alors comme un grand lac virtuel.

La lumière des mots : à la rencontre des « répliques » de Patrice Hamel

Réplique 40, de Patrice Hamel
RÉPLIQUE N°40Version n°1 (2009) de Patrice Hamel, néons et reflets dans vitres, médiathèque Persépolis à Saint-Ouen (Photo : Rémi Geoffroy)

Depuis 1996, l’artiste plasticien Patrice Hamel a réalisé une série d’oeuvres intitulées « Répliques » dont certaines sont pérennes et ponctuent l’espace parisien. En jouant avec les mots, leur reflet, leur position dans le lieu où ils sont situés, il laisse à chacun la possibilité de choisir le sens de ce qu’il regarde en fonction de son point de vue. Sur la carte ci-dessous, nous vous proposons un parcours ludique, à la découverte de certaines de ses répliques lumineuses. Une autre façon de voir Paris la nuit.

Publié le 31/08/2016 - CC BY-NC-SA 4.0

Sélection de références

AMC, le Moniteur architecture : Lumière

collectif
Le Moniteur, 2009

Ce numéro consacré à la lumière aborde notamment la mise en lumière des bâtiments, les ambiances lumineuses et les scénographies.

A la Bpi, niveau 3, 72.24 LUM

Laurent Grasso

Laurent Grasso
Actes Sud, 2006

Laurent Grasso, lauréat du prix Altadis 2005-2006, propose dans ses photographies et ses vidéos un regard sur la construction paradoxale des paysages contemporains, placés sous l’égide d’une haute technologie mais aussi d’une appréhension superstitieuse de la vie.

A la Bpi, niveau 3, 70 »20 »GRAS 2

Patrice Hamel et ses répliques

John Cornu, Jean-Noël Orengo, Patrice Hamel
Editions MF, 2006

Outre une iconographie importante (80 photographies d’œuvres), cette monographie sur Patrice Hamel contient un entetien inédit qui côtoie trois articles, l’un sur les relations contextuelles (JC), l’autre sur l’analyse des graphèmes tels qu’ils sont utilisés dans les Répliques (JNO), enfin, le dernier, sur une théorie des sensations, par le plasticien lui-même.
Cet ouvrage est disponible à la BnF et dans certaines bibliothèques universitaires (Sudoc)

Yann Kersalé

collectif
Gallimard, 2008

Cet ouvrage contient des textes de divers auteurs et des entretiens de Yann Kersalé avec différentes personnalités. Il présente des travaux de l’artiste dont la mise en lumière du jardin du Musée du quai Branly. Utilisant la lumière comme terrain d’expérimentation, Yann Kersalé a élaboré plus d’une centaine de projets in situ et d’expéditions-lumière, détournements d’objets de haute technologie, interventions sur des ouvrages d’art ou des architectures : pulsations rouges de la verrière de l’opéra de Lyon, musée en lumière du Musée du quai Branly, etc.

A la Bpi, niveau 3, 70″19″ KERS

site autour de la mise en lumière

Light ZOOM Lumière

Le Portail de la Lumière et de l’Éclairage
Ce site, très riche en informations, présente à la fois des projets de mise en lumière architecturaux ou artistiques, mais aussi des informations professionnelles : événements, formations, etc.

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