Appartient au dossier : Entrer en transition énergétique
2 Français sur 3 ont entendu parler du réemploi
Les résultats de l’enquête réemploi 2014 montrent que le mouvement de démocratisation du réemploi se poursuit et s’amplifie. En effet, deux Français sur trois en ont entendu parler. Mais derrière ce mot, quel concept ? Pourquoi recourir à cette pratique ?
Dans le domaine du droit européen, le réemploi est défini juridiquement comme : « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus ». Il s’agit donc de prolonger la vie d’un objet. Le réemploi est souvent confondu avec le recyclage. Mais il y a une vraie différence : le recyclage change la destination de l’objet, qui devient un déchet dont on exploite (souvent partiellement) la matière pour créer de nouveaux objets.
Le réemploi existe depuis longtemps : dons à des personnes ou à des associations, achat d’un bien d’occasion, revente ou location d’objets… Cette pratique a été favorisée par la crise. Internet a également permis de lui donner un élan avec la multiplication de sites dédiés.
Les motivations ne sont pas qu’économiques. Le réemploi a un fort impact environnemental. Contrairement à la production d’un objet neuf, réutiliser un objet ne nécessite pas d’utiliser de grandes quantités de ressources naturelles. De plus, le réemploi soustrait un nombre important d’objets au circuit des déchets.
Cette démarche est encouragée par les politiques. Depuis 2009, la loi Grenelle I incite les collectivités à prendre des initiatives en faveur du réemploi. Celle de 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte sanctionne l’obsolescence programmée. Sur le terrain, les associations sont très actives et travaillent souvent aux côtés des collectivités. Les ressourceries et les repair cafés se multiplient pour permettre à chacun de réutiliser ou de réparer des objets.
Certaines personnes optent pour un mode de vie plus radical : le zéro déchet. Il s’agit de réduire les déchets produits en privilégiant systématiquement le recyclage, le réemploi, le compostage, l’achat de produits en vrac ou le fait-maison (DIY). La première maison zéro déchet s’est ouverte à Paris en juillet 2017.
Publié le 22/09/2017 - CC BY-SA 3.0 FR
Sélection de références
Que faire des restes ? : le réemploi dans les sociétés d'accumulation
Collectif
Presses de Sciences Po, 2017
Peu étudié et encore peu visible, le secteur du réemploi est devenu partie prenante des politiques publiques de prévention des déchets dans de nombreux pays. Anthropologues et sociologues se penchent sur ces pratiques du réemploi dans différents pays et à la façon dont on redonne de la valeur à des objets-restes.
A la Bpi, niveau 2, 301.3 QUE
La Maison du Zéro Déchet
Le premier lieu dédié aux démarches zéro déchet ! Mode de vie, initiatives entrepreneuriales, politiques publiques… La démarche zéro déchet peut s’exprimer à tous les niveaux, et chacun pourra trouver dans ce lieu des pistes pour agir à son échelle.
Perceptions et pratiques des Français en matière de réemploi / étude ADEME 2014
Les résultats de l’enquête réemploi 2014 montrent que le mouvement de démocratisation du réemploi, au sein de la population française, se poursuit et s’amplifie, même si un besoin de pédagogie se fait encore clairement ressentir pour faire émerger une plus grande prise de conscience sur ses bénéfices.
REFER - Le Réseau Francilien des Acteurs du Réemploi
Le REFER est un réseau francilien qui agit dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. Il émerge initialement du rapprochement des ressourceries et recycleries d’Ile de France et fédère le champ du réemploi.
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