Lorsque les 35 albums de la sélection officielle ont été publiés sur le site « Angoulême 2015 », ce fut le début du casse-tête chinois pour les étudiants de l’IUT Métiers du livre – Paris Descartes ! Lequel d’entre eux réussirait à arracher in extremis la lecture de Blast ? Lequel se frotterait à l’objet-album de Building stories ? Comment synthétiser les strips de Tom Gault ?
Bref, autant de questions auxquelles nos nouveaux collaborateurs ont essayé de venir à bout. Ils livrent ici leurs titres « coups de cœur », ceux qu’ils ont adorés, ceux qui les ont laissés perplexes, ceux qui les ont déçus. Coups de cœur d’apprentis sorciers-bibliothécaires, mais surtout coups de cœur de lecteurs, comme nous tous.
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L’Arabe du futur : une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)
Riad Sattouf, Allary
Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf est âgé de deux ans, en 1980, lorsqu’il quitte la France pour venir s’installer à Tripoli en Libye où son père a décroché un poste universitaire. Ce dernier, issu d’un milieu très pauvre, féru de politique, éduqué et diplômé en Europe, est fasciné par la vision de Kadhafi d’un monde arabe puissant et indépendant.
Après deux passages derrière la caméra avec Les Beaux Gosses (César du meilleur premier film) et Jacky au royaume des filles, Riad Sattouf, revient avec un ambitieux projet : un triptyque autobiographique entre Libye, France et Syrie. Le récit d’une enfance itinérante, vue par les yeux d’un bambin précoce, tout blond, qui ne parle pas arabe, et qui découvre un monde ravagé mené par des dictateurs.
Soutenu par un trait souple, clair et expressif, et ce choix particulier de n’utiliser qu’une couleur par pays, L’Arabe du futur oscille habilement au fil du récit entre le drôle et l’effrayant. Riad Sattouf joue avec dextérité sur plusieurs tableaux, mêlant auto-dérision, observation neutre et récit familial touchant. Un travail brillant qui ne nous donne envie que d’une chose : la lecture du prochain tome, annoncé pour mai 2015.
Par Victor Gris
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Barthélémy, l’Enfant sans âge
Simon Roussin, Cornélius
Barthélémy vient de mourir… une fois de plus. Et, comme toujours, il renaît, sous ses traits d’enfant mais avec son expérience de vieillard, qui a combattu aux côtés du Roi Arthur, voyagé avec Hemingway, et vu le soleil se coucher sur le phare d’Alexandrie. Maintenant lassé de la vie, il ne lui trouve plus de sens et n’a qu’une seule quête : mourir. Définitivement.
Des illustrations faussement naïves aux tons verts et rouges sans dégradés, une immortalité rappelant celle du Docteur Who et les noms bibliques des personnages tirent ce récit fantastique vers un passé plus ou moins lointain. Pourtant, cette bande dessinée a aussi des accents de modernité, c’est un véritable conte humoristique qui prend au fil des pages la gravité d’une interrogation existentielle.
Une écriture cursive agréable, un rythme soutenu, des personnages attachants et une réflexion poétique sont autant d’ingrédients réunis pour entraîner petits et grands dans cette aventure pleine de sensibilité. A découvrir en famille ou partager entre amis.
par Claire Bouchet
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Blast.Tome 4
Manu Larcenet, Dargaud
Un homme est interrogé dans un commissariat, accusé du meurtre sauvage d’une femme. Polza Mancini insiste pour raconter son histoire, sa recherche d’un moment explosif de bonheur, qu’il appelle « le blast », moment de transe et d’extase hallucinatoire qu’il a connu en vivant seul dans les bois. Le quatrième tome de cette série qui vient de sortir raconte l’histoire de Polza Mancini, SDF obèse alcoolique et solitaire. Manu Larcenet brosse au fil des tomes le portrait de cet homme insolite et secret. A travers ce personnage, l’auteur explore différents thèmes qui lui sont chers tels que la maladie mentale et les relations familiales. Malgré la noirceur omniprésente, la poésie enveloppant toute la dureté du propos rend cette série attachante et addictive.
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Building stories
Chris Ware, Delcourt
Dans sa série la plus connue Jimmy Corrigan, Chris Ware critique le quotidien. Il continue cette réflexion avec cette fois une jeune femme fleuriste unijambiste qui vit dans un petit immeuble de Chicago. Cette BD ne ressemble à aucune autre, son format surprend : une grande boîte rectangulaire qui tient autant de la boîte à souvenirs ou de la boîte à secrets que d’un jeu de société. Cette boîte mystérieuse renferme une multitude de livrets qui forment une mosaïque où se croisent les vies des habitants d’un immeuble. Ces 14 livres de toutes formes et formats, se lisent indépendamment les uns des autres, dans n’importe quel ordre. On entre dans l’histoire comme on entre par une porte. C’est au lecteur de créer son propre itinéraire. Le titre Building Stories est un jeu de mots en anglais, entre le lieu où se déroulent les histoires et le fait de devoir construire soi-même le récit. Cette BD est le condensé de 10 ans de publications de Chris Ware dans les journaux américains, augmenté qu’une dizaines de pages inédites.
L’originalité de cette BD inclassable, sans début ni fin, et le graphisme exceptionnel de Ware, contrastent avec la banalité de la vie quotidienne des protagonistes. Les personnages et les époques peuvent facilement se superposer et se confondre, ce qui peut avoir son charme mais qui peut aussi dérouter dans sa lecture.
par Cécile Gontier (Roux)
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Cet été là
Jillian Tamaki et Mariko Tamaki, Rue de Sèvres
C’est l’histoire d’un été de plus au bord de l’eau à Awago Beach. Les familles de Rose et de Windy, les deux héroïnes, âgées respectivement de treize et onze ans et demi, se retrouvent ici à chaque vacances. Les deux amies occupent leurs journées à se baigner et jouer dans le sable. Elles louent aussi des films d’horreur en cachette au seul magasin du coin, tenu par un garçon de dix-huit ans et sa bande de copains. Ce sont ces grands adolescents qui éveilleront la curiosité et rythmeront les aventures de Rose, bien plus intriguée que Windy.
À travers cette bande d’amis et leurs familles, les deux jeunes filles seront amenées à se poser des questions sur la sexualité, la grossesse, le suicide, les choses de la vie.
Jillian et Mariko Tamaki, pour la seconde fois, ont réalisé une bande dessinée ensemble. Celle-ci permet au lecteur de se plonger dans cette ambiance, que l’on retrouve seulement lors de ces étés où calme et langueur sont les maîtres mots. Ces personnages attachants, curieux, et avides d’émotions, illustrent un passage mélancolique et délicat de la vie qu’est l’adolescence.
par Alicia Boehler
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Julio
Gilbert Hernandez, Atrabile
Julio est fils de paysans mexicains. Il vient au monde en 1900 et meurt en l’an 2000. Entre temps, il voit évoluer le monde dans l’horreur des guerres successives et les grands événements qui ont marqué notre siècle : les guerres mondiales, le Vietnam, le Sida et le départ vers la ville des jeunes générations. Ce monde s’accélère, devient fou et lui prend tous ceux qu’il aime. Mais Julio vit de manière contemplative et souffre du destin des autres. Sa famille se décime, en parallèle, dans un drame de la mort et de la vengeance qui se joue sur cinq générations.
Julio est un récit triste d’une grande beauté et d’une finesse à découvrir. L’histoire se déroule en 100 ans, décliné sur 100 pages. Julio nait sous nos yeux et vieillit au fil du récit. Les années passent à un rythme irréel : d’une page à l’autre, la vie s’en est allée. Cette poésie tragique de l’éphémère se marie avec un dessin très expressif qui accuse la dureté de la vie menant à la folie. Le trait puissant de Gilbert Hernandez et son propos ne sont pas sans rappeler Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. Les personnages se débattent mais meurent tragiquement, sans possibilité d’avenir. Julio est peut-être le plus sage d’entre tous.
par M.M.
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K.O. à Tel Aviv, tome 2
Asaf Hanuka, traduit par Fanny Soubiran, Steinkis
Asaf Hanuka raconte, en des histoires-gags d’une planche, le quotidien d’un père de famille, d’un citoyen lucide habitant le Tel Aviv d’aujourd’hui. Avec humour et bienveillance, il évoque la vie d’un jeune dessinateur de BD : ses problèmes de couple, ses interrogations sur l’éducation, sa quête d’identité… Le puzzle qui se met en place au fil des pages est amusant, poétique, parfois engagé, relativement universel.
Ce récit du quotidien en évoque bien d’autres : on pense à Boulet pour la thématique de la BD, à Dupuy & Berbérian pour l’onirisme, à Taniguchi pour cette manière de fragmenter le temps qui passe. Mais les interrogations d’Hanuka sur ce que signifie être juif aujourd’hui dans un pays rongé par un conflit latent, et l’usage surréaliste des icônes culturelles des sociétés modernes, sont le fait d’un auteur dont l’ambitieux discours surprend, touche, dérange à l’occasion.
Précis et colorés, les dessins témoignent d’un grand sens du cadre. Et si le trait est quelque peu figé, c’est pour mieux servir l’ambition poétique et appeler la contemplation.
par Clément
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Little Tulip
François Boucq et Jérôme Charyn, Le Lombard
Pavel a sept ans lorsqu’il découvre l’enfer des goulags de la Russie soviétique. Seul, il apprend les règles de la survie en milieu hostile ainsi que le fonctionnement d’un nouvel univers, fait de violence permanente, de gardiens corrompus et de chefs de gangs faisant régner la terreur… En grandissant, Pavel obtient la protection de Kiril, l’un des caïds les plus redoutés du camp. Sous son égide, il devient un combattant redoutable, mais surtout un tatoueur au talent convoité…
25 ans après Bouche du Diable, le duo Boucq/Charyn se reforme pour nous présenter Little Tulip, une œuvre intense mêlant l’Histoire à son histoire. Sous la plume de Boucq, c’est un thriller haletant qui prend forme, donnant à découvrir aussi bien l’univers rude des camps staliniens que l’ambiance poisseuse du New-York des années 1970, alors en proie à une inquiétante vague de meurtres. Le scénario de Charyn nous y révèle la tumultueuse histoire de Paul, tatoueur ayant grandi au goulag…
Prenant vie grâce au dessin expert de François Boucq et à son style pareil à nul autre, le récit de Charyn s’articule parfaitement entre récit présent et flashbacks, entre polar et récit biographique. Cru, violent et avant tout prenant, cet ouvrage se destine à un public averti : l’histoire de Pavel est l’histoire de sa survie dans un milieu brutal et sans pitié. Mais c’est aussi une histoire poétique, celle d’un homme qui se trouve au travers du tatouage, et de sa relation quasi-mystique avec celui-ci.
par Louis Lafitte
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Love in Vain
Mezzo et J.-M. Dupont, Glénat
Robert Johnson est une figure légendaire du blues, mort en 1938 à l’âge mythique de 27 ans, et qui n’a laissé en tout et pour tout pour la postérité que 29 enregistrements et deux photographies. L’album de Mezzo et J.-M. Dupont relève l’impossible défi de retracer le parcours exceptionnel d’un homme né dans la misère des plantations de coton du Mississipi, précocement marqué par un terrible drame personnel et qui connut une ascension fulgurante. Love in Vain est le destin tourmenté d’un musicien de génie qui noie son désespoir et sa solitude dans l’alcool et les bras des femmes, d’un guitariste prodige que beaucoup soupçonnaient d’avoir passé un pacte avec le diable.
Plus qu’une simple biographie, Love in Vain est une plongée au cœur d’un univers hyperréaliste, sublimé par un noir et blanc sensuel qui donne vie et chair aux personnages. Mais ce noir est aussi celui de la misère d’un peuple, de sa tristesse mais également de la superstition et du diable qui narre lui-même le récit en voix-off.
Love in Vain nous transporte à travers un dessin virtuose, des pleines pages vertigineuses, émaillées des portraits de figures du blues telles que Son House ou H. C. Speir, dans un monde d’ivresse, de frénésie et de fantômes, entêtant et enivrant comme un riff de blues.
par Lila Vautel
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Max Winson
Jérémie Moreau, Delcourt
Max Winson est un joueur de tennis qui n’a jamais perdu un seul match de sa vie. Il est numéro 1 mondial et aucun adversaire n’est en mesure d’égaler ce joueur exceptionnel. Adulé par la foule, il incarne la perfection et l’invincibilité. Mais Max Winson n’est pourtant pas celui qu’on croit. Ce sportif est surtout un être doté d’une grande sensibilité et n’est que le pantin d’un père tyrannique qui ne jure que par les victoires de son fils. Lorsque ce père est victime d’une attaque cardiaque, le jeune joueur de tennis doit faire un choix décisif : continuer à jouer sans perdre un match pour plaire à son ancien coach ou bien prendre sa vie en main.
L’auteur est un talentueux dessinateur et possède de nombreuses idées originales. Il s’inspire de James Ensor, un peintre belge, pour créer ses personnages à la fois inquiétants et fascinants. Son graphisme est influencé par le théâtre, le cinéma de Fellini, les masques et les marionnettes. Et Persepolis, Akira ou Maus sont des œuvres marquantes qui ont amené l’auteur à utiliser le noir et le blanc.
Jérémie Moreau dépeint un monde dans lequel l’homme glorifie le culte de la performance, où il n’y a plus de place à la maladresse et à l’humain. Il amène les lecteurs à réfléchir sur le sport en tant que business qui n’a que pour fonction d’ériger des idoles parfaites.
par Lauryn Pruvot
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Panthère
Brecht Evens, Actes Sud BD
Une petite fille, Christine, vit seule avec son père après le départ de sa mère. Un jour, elle apprend en rentrant de l’école que son chat, Patchouli, vient de mourir. Pleurant seule dans sa chambre, l’enfant aperçoit le tiroir de sa commode s’entrouvrir… Une panthère, le prince héritier du royaume de Panthésia, apparaît tel un génie. S’ensuit alors un étrange jeu de séduction entre ce félin onirique et charmeur, et sa proie…
Un roman graphique fantasmagorique évoquant le célèbre strip Calvin et Hobbes de Bill Watterson, mais aux accents plus troubles et dérangeants. Brecht Evens compose ici à l’aquarelle et à la gouache, rendant ainsi tant les transparences que les effets de matière. Un style où s’entrelacent le figuratif et l’abstrait. De Giotto aux miniatures persanes, les influences graphiques du jeune illustrateur sont multiples. Regorgeant de détails, ses pleines pages obligent alors le lecteur à y revenir plusieurs fois.
Brecht Evens nous livre un roman graphique superbement illustré, à la fois onirique, enchanteur et déroutant…
par Elise Mallaret
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Sunny, Tome 1
Taiyou Matsumoto, Kana
C’est dans l’épave d’une vieille voiture Nissan jaune, une Sunny 113, que les enfants du foyer Hoshi No Ko peuvent se réfugier et échapper au monde des adultes. Ils peuvent refaire le monde en la conduisant. La sunny est devenu la base secrète de tous les orphelins du foyer où tout est possible, où l’imaginaire n’a plus de limites. Mais ils renferment secrètement dans leur cœur, la solitude de l’abandon..
C’est sans surprise que l’on retrouve dans ce premier volet de la série la thématique de l’enfance chère au mangaka Taiyou Matsumoto. L’originalité réside dans l’enchaînement d’actions et de moments calmes. Cette particularité apporte des temps de réflexion sur le sens de l’oeuvre.
Traits précis et mélancoliques sur des tons pastel, ses planches portent les sentiments complexes qu’éprouvent les orphelins. Matsumoto incopore une touche « grotesque » dans sa représentation de la « réalité » à travers le personnage de Taro.
Une œuvre atypique dont la pudeur du ton de Matsumoto et la touche d’empathie offerte au regard de ses personnages touche au sublime.
par Sofia Haddouchi
Les Vieux Fourneaux. Tome 1, Ceux qui restent
Lupano et Cauuet, Dargaud
A la mort de Lucette, son épouse, Antoine, ancien ouvrier et leader syndicaliste va découvrir un terrible secret qui le mènera en Toscane sur les traces du passé de Lucette. Ses amis de toujours, Mimile le baroudeur et Pierrot membre du groupe d’action « Ni Yeux ni Maître », aidés de la petite-fille d’Antoine, Sophie, partent alors à sa poursuite au volant du camion de la compagnie de théâtre « Le loup en slip ».
Dans un va-et-vient entre les années 1950 et notre époque, ce premier tome des Vieux Fourneaux nous emmène sur la route d’une épopée loufoque menée par des personnages burlesques mais justes, rythmée par des dialogues savoureux et truculents. A l’appui d’un dessin caricatural et fin, ce périple politico-amoureux nous donne à réfléchir sur le monde d’aujourd’hui tel que nous l’ont laissé nos « vieux ».
Sur fond de lutte des classes et de bouleversements sociaux, on suit ce voyage « retrojaloux » avec enthousiasme. Une comédie sociale touchante d’une redoutable efficacité !
par Claire Bruscolini
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Vous êtes tous jaloux de mon Jetpack
Tom Gauld, Ed. 2024
Vous êtes tous jaloux de mon Jetpack réunit les strips, publiés dans le supplément hebdomadaire du Guardian, de l’auteur Britannique Tom Gauld. L’auteur y explore la face absurde et imaginaire de l’histoire de la littérature en mélangeant des univers très éloignés : celui des grands auteurs de l’ère victorienne et celui des personnages typiques des séries de science-fiction.
Avec son dessin minimaliste fait de silhouettes ultra sobres, d’ombres noires et de petites hachures, Tom Gauld (auteur de Goliath) nous donne une vision très personnelle de la littérature et de ceux qui la font : auteurs, éditeurs, et même personnages fictifs sont ici mis en scène.
Un livre drôle et novateur, parfois poétique ou volontairement absurde et souvent hilarant, parsemé de références littéraires humoristiques, d’observations historiques et politiques sur le monde, et de représentations insolites du futur qui déclenchera les rires à coup sûr !
par Faustine Mumpert
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Yékini, le roi des arènes
Lisa Lugrin, Clément Xavier, Ed. Flblb
Janvier 2006, on s’apprête à assister à un combat de lutte Sénégalaise entre Titans : d’un côté le grand Tyson, le roi des arènes et de l’autre Yékini, luttant dans le respect des traditions ancestrales. Le dénouement sera le début d’une longue épopée. On suivra Yékini, en remontant jusqu’à ses débuts, Tyson, le roi déchu qui veut remonter sur le trône et Balla Gaye 2, jeune prince qui le convoite.
Ce biopic nous fait découvrir l’univers de ce sport sénégalais de manière captivante. Le choix de Lisa Lugrin et de Clément Xavier d’effectuer ce travail en noir et blanc, de travailler sur les jeux d’ombre et de lumière, donne de la force au récit. Les combats en deviennent plus surprenants et on perd parfois l’identité des lutteurs comme les spectateurs qui assistaient à ces combats.
Il y a une magnifique mise en abîme avec l’extrait du comic en couleur fait sur Yékini. L’insertion des photographies nous fait voyager dans ce pays avec sa culture, ses traditions, mais aussi ses machinations.
par Inès Muller
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