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Appartient au dossier : Le Mur de Berlin

1961-1989 : les années du mur

Imaginez : vous habitez à Paris dans le quartier Bastille. Vous vous réveillez un dimanche, un mur traverse la ville, vous empêchant de rejoindre vos parents à Montparnasse, vos amis du quartier Saint-Michel, votre travail à Odéon…

Photo du mur de Berlin le long de la Potsdamerstr.
Mur de Berlin, Potsdamerstr. par d leonard 13 (CC BY-NC-ND 2.0)

1961 : au pied du mur

Imaginez : vous habitez à Paris dans le quartier Bastille. Vous vous réveillez un dimanche, un mur traverse la ville, vous empêchant de rejoindre vos parents à Montparnasse, vos amis du quartier Saint-Michel, votre travail à Odéon. C’est ce que vivent les Berlinois dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Au petit matin, des barbelés empêchent tout passage entre le secteur soviétique et les secteurs occidentaux. Berlin-Ouest constitue désormais un îlot isolé au sein de la RDA.

Ces barbelés seront rapidement remplacés par un mur en dur afin d’empêcher les évasions des allemands de l’Est. Car c’est toute l’ironie de ce mur : en enfermant les berlinois de l’Ouest, il enferme en fait ceux de l’Est.

Berlin-Est fait le mur

De nombreuses tentatives de passages à l’Ouest ont lieu. Elles sont de plus en plus difficiles, le mur se renforçant au fil des tentatives.

Les moyens d’évasion sont variés : en montgolfière, en submersible, par des maisons avec une entrée à l’Est et une sortie à l’Ouest, par les égouts, des tunnels patiemment creusés, des câbles métalliques suspendus, dans des coffres de voiture aménagés ou des camions venant défoncer le mur, sous l’uniforme d’officiers soviétiques ou américains…

Au moins 136 personnes y laisseront leur vie, quelques milliers réussiront.

Vidéo : Le mur de Berlin 04/04/1962 (source : ina.fr).

De part et d’autre du mur

Le mur devient le baromètre des relations Est-Ouest et le symbole de la guerre froide.
A l’Ouest, la réaction est d’emblée prudente face à la construction du mur : on ne refera pas la guerre pour Berlin-Ouest.

Le 27 juin 1963, le président américain John Kennedy prononce la célèbre phrase : « ich bin ein Berliner » (« je suis un Berlinois »), exprimant la solidarité vis-à-vis des Berlinois de l’Ouest

Vidéo : Kennedy : « ich bin ein Berliner », 15/04/1980 (source : ina.fr)

Publié le 12/02/2012 - CC BY-SA 4.0

Sélection de références

1961-1989, Berlin : les années du mur

1961-1989, Berlin : les années du mur

Brigouleix, Bernard
Tallandier, 2001

L’histoire du mur de Berlin érigé en août 1961 et finalement détruit à l’automne 1989 par la foule en liesse, retracée par le journaliste et grand reporter B. Brigouleix.

Cela s'est passé au mur; Es geschah an der mauer; it happened at the wall; sucedio en el muro; é accaduto al muro

Cela s'est passé au mur; Es geschah an der mauer; it happened at the wall; sucedio en el muro; é accaduto al muro

NC
Verlag Haus am checkpoint charlie, 1988

À la Bpi, niveau 3, 943.4 HIL

Histoire de la RDA

Histoire de la RDA

Lorrain, Sophie
PUF, 1994

À la Bpi, niveau 3, 943-85 LOR

La Décomposition de l'âme ; Zersetzung der Seele

Jürgen Fuchs, aut. Toussaint, Nina, Iannetta, Massimo, Fuchs, Jürgen
Centre de l'audiovisuel à Bruxelles [éd.] ; Adav [distrib.], 2007

1 DVD vidéo (1 h 23 min) : couleur (PAL), sonore ; En ligne
Cop. Image Création (Bruxelles), 2002 ; Version originale allemande sous-titrée en français ; !! Attention, ce film ne démarre pas automatiquement. Lorsque le DVD est lancé, sélectionner « Chapitres DVD » sur la télécommande virtuelle. Un bandeau vertical s’ouvre à droite de l’écran, double-cliquer sur « La décomposition… ». L’image apparaît au bout de 40 secondes.

En ex-RDA, un bâtiment gris, vide et sinistre aujourd’hui transformé en mémorial depuis 1995 : c’est l’ancienne prison pour délit d’opinion de Hohenschönhausen à Berlin. Elle avait la triste particularité de compter autant de lieux d’interrogatoires que de cellules. Symbole du système répressif de l’ ex-RDA, sa principale fonction était la « décomposition » psychologique des prisonniers. Deux ex-détenus, un homme et une femme, témoignent sur ce lourd passé kafkaïen, sur les méthodes insidieuses de la Stasi (police politique), sur les conditions de détention, la torture psychologique puis le difficile réapprentissage de la vie « normale ». Leurs témoignages se croisent avec des textes lus en voix-off, de l’écrivain allemand Jürgen Fuchs, lui-même détenu à Hohenschönhausen (extraits du livre « Souvenirs d’interrogatoires »).

La Souricière : Berlin 1961 : l'histoire du mur de la honte

Cate, Curtis
, 1980

Trad. de : « The Ides of August ».
À la Bpi, niveau 3, 943.4 CAT

Un mur à Berlin

Un mur à Berlin

Le Gloannec, Anne-Marie
Ed. Complexe, 1985

À la Bpi, niveau 3, 943-85 LEG

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