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Les femmes kényanes ont planté plus de 50 millions d’arbres

En 1977, la Kényane Wangari Maathai (1940 – 2011) fonde le Green Belt Movement à Nairobi. Cette ONG agit pour la reforestation en impliquant les femmes issues des communautés rurales, dans un pays où la couverture forestière ne représente que 2 % du territoire.

Femme montrant comment planter
Kasuga sho, Kenya, 2007 (CC BY-NC-SA 2.0) via Flickr

À cause de l’assèchement et de l’appauvrissement croissant des sols, les femmes peinent à collecter le bois nécessaire pour les constructions et pour la combustion. Elles sont alors contraintes de parcourir de longues distances pour s’en procurer.

Pour tenter de répondre à cette dégradation environnementale et sociale, Wangari Maathai et son Green Belt Movement apportent une réponse qui place les femmes au cœur du processus de reforestation. Au sein de leurs communautés, elles se réapproprient et se transmettent des savoirs traditionnels nourriciers et fructueux, qui préservent les terres. Elles apprennent à planter des arbres, à appliquer des techniques de fertilisation des sols, à pratiquer une culture vivrière ou encore à récolter et stocker l’eau de pluie.

Depuis la fondation de l’association, plus de 30 000 femmes ont été formées aux techniques de reboisement et plus de 50 millions d’arbres ont été plantés au Kenya.

L’ONG mène parallèlement des campagnes de sensibilisation auprès de pays soumis aux mêmes problématiques. Grâce à l’aide des Nations unies, le modèle s’est exporté dans de nombreux pays du Sud : Tanzanie, Ouganda, Éthiopie…

Depuis le début des années deux-mille, le mouvement propose en outre des programmes d’alphabétisation ou d’information sur les droits des femmes, sur la contraception et la santé. Ce projet émancipateur, écoféministe et résolument politique, a valu à Wangari Maathai de devenir la première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la paix en 2004.

Publié le 27/09/2021 - CC BY-SA 4.0

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