Série

Appartient au dossier : Beat Generation

Robert Frank, Alfred Leslie, Gregory Corso, par John Cohen

Jusqu’au 3 octobre 2016, le Centre Pompidou expose la Beat Generation, à travers une présentation d’œuvres sonores et visuelles, qui témoignent de la singularité artistique du mouvement et de son influence déterminante dans le développement des contre-cultures contemporaines.
Parmi les œuvres exposées, on trouve cette mythique photographie de John Cohen, réalisée sur le tournage du film Pull My Daisy (1959).

Portrait de Robert Frank, Alfred Leslie, Gregory Corso
John Cohen, Robert Frank, Alfred Leslie, Gregory Corso, 1959 Épreuve gélatino-argentique, 22.2 x 33 cm © John Cohen photo © Courtesy L. Parker Stephenson Photographs, New York

(Cliquer sur l’image pour l’agrandir)

La photographie saisit dans une étourdissante ronde trois personnages incontournables du mouvement de la Beat Generation : Robert Frank, Alfred Leslie et Gregory Corso, sur le tournage du film Pull My Daisy. Réalisé par Frank et Leslie, il réunit la fine fleur des artistes Beats : les poètes (Ginsberg, Corso, Orlovsky…), les peintres (Leslie), les écrivains (Kerouac)…
Pour la petite histoire, c’est Robert Frank qui, tout occupé à diriger le film, avait demandé à John Cohen de prendre des photos sur le tournage. Cohen, qui immortalisera le New York de la fin des années 1950 et l’émergence du Pop Art, de Bob Dylan ou du Cedar Bar, ne s’y est pas trompé.
Il devient alors le témoin privilégié de ces journées à « cueillir les pâquerettes ». À l’issu du film, les protagonistes Beat se disperseront au gré des événements.

À ce titre, cette photographie constitue l’un des meilleurs témoignages de l’époque, restituant toute la liberté et la spontanéité du mouvement.

Publié le 22/09/2016 - CC BY-SA 3.0 FR

Sélection de références

Les Américains

Frank, Robert
Delpire, 2007

« Publié dans l’indifférence en 1958, ce livre est devenu un classique. Jugé triste ou pervers, voire subversif, par la presse américaine d’alors, son importance n’a pourtant cessé de croître au fil des années. Car les photographes, les critiques et le grand public ont salué en Robert Frank un véritable novateur. Ce livre n’a rien d’un reportage. Il ne raconte pas le périple d’un homme à travers les Etats-Unis. Il ressemble à une suite de notes prises sur la vif par un écorché vif.  »

À la Bpi, niveau 3, 770 FRAN. R

Pull My Daisy

Kerouac, Jack ; Frank, Robert ; Leslie, Alfred ; Sargeant, Jack
Macula ; Ed. du Centre Pompidou, 2016

« Comme l’Age d’or en son temps pour le mouvement surréaliste, Pull My Daisy demeure […] l’un des rares films à n’avoir pas galvaudé, formellement, l’esprit de liberté qui animait la Beat Generation, tout en en réunissant, avant qu’elle ne se disperse, la fine fleur littéraire, photographique, picturale et musicale poussant à la frontière de la culture américaine. Patrice Rollet Des poètes beat (Allen Ginsberg, Gregory Corso et Peter Orlovsky) ; des peintres (Alfred Leslie, Larry Rivers, Alice Neal) ; une comédienne française débutante qui se fait appeler Beltiane (Delphine Seyrig, un an avant L’Année dernière à Marienbad) ; un marchand d’art qui joue le rôle d’un évêque (Richard Bellamy) ; une danseuse (Sally Gross) ; un musicien (David Amram) et un photographe (Robert Frank, qui commençait à être connu pour ses images des Américains)… Puis l’immense Jack Kerouac, auteur d’une pièce dont le troisième acte donnera sa trame au film, qui improvisera un commentaire sur les images déjà tournées et montées. Mélange étrange. Voici Pull My Daisy, film-culte de la Beat Generation. »

À la Bpi, niveau 3, 791.6 FRAN. R2

Pull My Daisy from Altarwise on Vimeo.

Souvenirs de la Beat Generation : les photographies d'Allen Ginsberg

Ginsberg, Allen ; Greenough, Sarah
Hoëbeke, 2016

« Ces photographies intimes, souvent exubérantes et toujours pertinentes, dévoilent la Beat Generation telle que chroniquée par le grand poète du mouvement, Allen Ginsberg. Auteur parmi les plus visionnaires de sa génération, Ginsberg était aussi photographe. Entre 1953 et 1963, il avait souvent son appareil à portée de main lorsqu’il était en compagnie de ses amis dans son appartement, ou en voyage avec eux, prêt à « enregistrer certains instants dans l’éternité », comme il l’écrivait. […] Le présent ouvrage réunit et reproduit quatre-vingts photos, accompagnées du premier essai critique consacré à l’oeuvre photographique de Ginsberg. […] Les clichés de Ginsberg montrent nombre de ses contemporains, notamment ses amants et amis proches, tels que Jack Kerouac, William S. Burroughs, Neal Cassady, Gregory Corso et Peter Orlovsky. Ils saisissent des instants de déambulation au long des rues de Manhattan, de San Francisco et de Paris, ou lors de grands périples en Afrique et en Asie. Concises et instantanées, intelligentes et intuitives, les photographies de Ginsberg traduisent un examen aigu du monde physique, qui est tout à la fois une célébration de l’instant et un témoignage précieux sur sa vie. »

À la Bpi, niveau 3, 821 GINS 2

Beat generation : catalogue de l'exposition

Michaud, Philippe-Alain
Ed. du Centre Pompidou, 2016

À la Bpi, niveau 3, 821(091) BEA

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