Émeutes de 2005 : vingt ans de malentendu médiatique sur la banlieue
Novembre 2005, les quartiers populaires de plus de 300 villes en France sont le théâtre de poussées de violence après la mort des adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois. La couverture médiatique, d’une ampleur inédite, impose durablement un vocabulaire et une imagerie qui façonnent encore aujourd’hui la représentation des banlieues : « émeutes », flammes télégéniques, jeunesse cagoulée, « bonnes gueules » de quartier… Retour sur un évènement qui a davantage transformé les médias que la façon de raconter la banlieue.

« Ça a servi à quoi ? À rien. » Dans le film Les Misérables (2019), Ladj Ly met en scène Pento, un policier de la BAC, face à Salah, un imam frériste du quartier des Baumettes à Montfermeil. Pour le religieux, la violence est devenue « le seul moyen de se faire entendre aujourd’hui ! ». Grinçant, Pento l’interroge : « Rappelle-toi leur colère en 2005, ça a servi à quoi ? À rien. Ils ont brûlé toutes les bagnoles, ils ont détruit les abris d’bus et maintenant y’a quoi ? Hein ? Un pauv’ poteau ? Y’a même pas de banc pour s’asseoir, y’a plus rien ! Ça s’est retourné contre vous. Et t’sais quoi ? Le pire c’est que tout le monde s’en fout. »
Vingt ans après les « émeutes des banlieues », deux ans après celles de juillet 2023, le constat du policier sonne-t-il comme un constat d’échec ? Une chose est certaine : novembre 2005 a fait bouger certaines lignes sur le plan de l’urbanisme (jusqu’en 2021, en France, 164 000 HLM sont démolis, 408 000 logements sont réhabilités et 220 000 construits). Sur le plan social, en revanche, les évolutions sont minimes : en 2023, dans les quartiers prioritaires urbains (8 % de la population nationale), le taux de chômage s’établit toujours à 2,5 fois la moyenne française, quand le taux de pauvreté atteint le triple. Même constat concernant le rapport entre les médias et les populations concernées : il demeure distant. Pire, la défiance de 2005 semble s’être muée en une méfiance à l’égard, non plus des seul·es journalistes, mais des médias dans leur ensemble.
« Émeutes » : de quoi parle-t-on ?
Pour traiter des poussées de violence qui ont eu lieu en France en novembre 2005, à la suite de la mort des adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un transformateur EDF alors qu’ils fuyaient un contrôle de police, un choix lexical s’est vite imposé dans le paysage médiatique : « l’émeute ». Les colonnes du Figaro, du Monde, de Libération, les plateaux de télévision et de radio ont installé ce mot pour désigner, de façon englobante, toutes les actions de révolte et de violence qui ont essaimé le territoire national pendant près de trois semaines. Un choix loin d’être neutre.
Comme le rappelle le sociologue Laurent Mucchielli, « émeute » provient du verbe « émouvoir » et désigne, d’après le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL), un « mouvement, agitation, soulèvement populaire qui explose en violence à l’occasion d’une situation tendue ». L’utilisation de ce mot dans les médias impose donc un cadrage émotionnel et spectaculaire aux événements relatés, plutôt que celui de l’analyse sociale.
En France, le terme d’« émeute » est entré dans le vocabulaire médiatique en 1990, à la suite des soulèvements de Vaulx-en-Velin, en 1979. Il participe, d’après la sociologue Julie Sedel, à évacuer la dimension sociale des révoltes, au profit d’un « fétichisme des “faits”, et en particulier, des faits de délinquance ». Ce phénomène s’est révélé particulièrement prégnant dès les premiers jours de novembre 2005.
Du fait social au « fait divers »
Au lendemain du drame, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy affirme que le contrôle de police faisait suite à une « tentative de cambriolage » et que les jeunes gens « n’étaient pas poursuivis physiquement ». En miroir, les habitant·es et les familles dénoncent une course-poursuite avec la police (que différentes enquêtes, dont celle de l’Inspection générale des services, confirmeront plus tard). Une version initialement qualifiée de « rumeur » par l’ensemble du paysage médiatique, qui relaie d’abord la version officielle. Les récits de presse de l’époque contribuent donc – en partie – à délégitimer la colère exprimée dans les quartiers, avant même que les faits ne soient établis et les causes profondes étudiées.
Finalement, le discours médiatique dominant se construit autour d’« émeutes » conduites par des « jeunes de banlieues » (voir plus bas) – deux termes génériques et flous – déclenchées par une « rumeur » de bavure policière. Un traitement symptomatique de médias qui n’ont pas « les bonnes grilles d’analyse pour expliquer ce qui se passe dans les banlieues », explique le sociologue des médias Jean-Marie Charon auprès de Radio France. On constate ce déficit d’acculturation dans les colonnes des quotidiens, où la banlieue apparaît de plus en plus traitée dans les rubriques « Informations générales » et « Faits divers » que « Société ».

Le sociologue Jérôme Berthaut constate aussi cette domination du traitement des banlieues par le prisme du « fait divers ». Il pointe d’ailleurs un traitement médiatique qui adopte plus souvent le point de vue policier que celui des populations concernées. « Plus les journalistes fréquentent les policiers, plus ils tendent à reprendre leur façon de penser les quartiers populaires », note-t-il. « La plupart des journalistes travaillaient derrière les cordons policiers », abonde Serge Michel, créateur du Bondy blog, dans un entretien au Nouvel Obs en 2015. En nouant des relations plus privilégiées avec les sources policières qu’avec les habitant·es de ces quartiers, Jérôme Berthaut affirme que l’attention médiatique est portée en priorité sur « les déviances » de ces zones urbaines.
« Jeunes » et « banlieue » : prêts-à-penser journalistiques
Et pour traiter de ces « déviances », la sociologue Julie Sedel observe que le terme générique de « banlieue » est largement mobilisé « pour désigner des problèmes de nature et de niveau différents (échec scolaire, chômage, pauvreté, immigration, délinquance, narcotrafic, islam politique…) ». Avec cette dénomination, les quartiers populaires sont « d’emblée » assimilés à un « problème social » et la diversité des réalités sociales de ces territoires est souvent ignorée des récits.
Dans une analyse de la presse de l’époque, la chercheuse Isabelle Garcin-Marrou montre également qu’une rhétorique médiatique s’installe autour de la figure du « jeune de banlieue ». Cette catégorie est quasi-systématiquement employée pour qualifier les auteur·rices des violences : L’Humanité et Libération précisent qu’il s’agit de « jeunes révoltés » ou de « jeunes issus de l’immigration », pour souligner les causes sociales de leur colère. Mais, la majorité des journaux complètent ce terme générique par des qualificatifs qui renforcent leur caractère déviant : « émeutiers », « assaillants », « bandes de jeunes gens », voire « sauvages » dans Le Figaro. On s’interroge sur cette assignation lexicale qui essentialise toute la jeunesse de ces quartiers en lui attribuant la responsabilité des actes violents et répréhensibles commis par une minorité de ce groupe social. Les « jeunes » complètent ainsi le tableau d’un prêt-à-penser journalistique déjà composé par le terme de « banlieue » (et ses déclinaisons stigmatisantes : « quartiers sensibles », « cités », parfois même « ghettos »). Comme le résume Isabelle Garcin-Marrou, « la représentation (des jeunes) comme figure de l’altérité menaçante et celle de leur inadaptation fondamentale à la vie en société constituent […] la réalité tout entière des événements ». Une posture éditoriale qui permet à la presse, d’après Isabelle Garcin-Marrou, « d’insister, en creux, sur l’exercice nécessaire du contrôle social et sécuritaire ».
Pour combler la distance qui sépare les journalistes de leur sujet, Jérôme Berthaut raconte, dans La Banlieue du « 20 heures » (2013), que les rédactions emploient alors des fixeurs ou des fixeuses issu·es « de banlieue » pour servir d’intermédiaires. Laurent, un chef de service interrogé par le sociologue dans cet ouvrage, confie ainsi se payer « les services de fixeurs », comme le font les rédactions lorsqu’elles couvrent un sujet « à l’étranger ». Une pratique qui « renforce l’emprise de la hiérarchie sur les contenus », explique Jérôme Berthaut et n’améliore finalement pas le rapport au terrain que pourraient directement développer les journalistes. Et quand ce ne sont pas des fixeur·euses, le choix des personnes interviewées ou des sources obéit à des critères tout aussi limités : des « bons parleurs », dotés de la « tchatche banlieue », capables d’incarner des « figures locales » récurrentes. La banlieue dans les médias repose sur un « stock de personnages » préétabli. À l’écran, on croise la figure cagoulée du délinquant, « l’éducateur » de quartier, le « grand frère », la « victime » ou, à l’inverse, la « réussite positive ». C’est ainsi que Muhittin, rescapé du transformateur de Clichy, est écarté de la majorité des récits car il « ne parle pas bien » et a « une gueule pas sympathique ».
Gyrophares, tours et « bons clients »
Derrière le vocabulaire réducteur, la galerie de personnages types, les médias mobilisent d’autres raccourcis narratifs pour évoquer les émeutes et les quartiers sensibles. Cela passe par un décor (tours, barres, antennes paraboliques), la captation et la diffusion de situations « attendues » (rodéos, point de deal, guet-apens, course-poursuite) et – concernant les émeutes – la diffusion d’images très télégéniques, tournées principalement la nuit, sur fond de voitures incendiées, d’explosions et de lueurs de gyrophares.

Pour Jérôme Berthaut, ces stéréotypes « ont une utilité sociale pratique en réduisant pour les journalistes l’imprévisibilité du travail » et le temps de collecte des informations sur le terrain. Ils permettent de « tenir ensemble plusieurs contraintes – contraintes de temps, contraintes économiques, contraintes éditoriales – en proposant des raccourcis cognitifs accessibles aux reporters ».
Cette homogénéité visuelle se concrétise de trois façons à la une des quotidiens ou dans les journaux télévisés : des images nocturnes d’affrontements et d’incendies ; des images diurnes de véhicules calcinés sur fond de barres d’immeubles délabrés ; et lorsque les clichés montrent des habitant·es des quartiers concernés, c’est la figure du jeune homme encapuchonné ou encagoulé qui revient. Les médias internationaux n’ont pas manqué de s’intéresser à ces événements d’ampleur. Là aussi, le vocabulaire guerrier, les récits alarmistes et les images de flammes et de blousons noirs occupent une place majeure dans le rapport des faits. Une constante demeure dans les récits : dénoncer l’échec de la politique d’intégration à la française, quitte à oublier que l’immigration en France ne se limite pas aux populations venant du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, et à amalgamer la partie de la jeunesse en colère avec la religion dominante de nombreux des quartiers populaires, l’islam. Ainsi un éditorial du quotidien allemand Der Tagesspiegel titrait : « Jeunes, pauvres, chômeurs et musulmans ». Fox News, aux États-Unis, allait plus loin en affichant « Muslim Riots » (« émeutes musulmanes ») dans un bandeau.

TNT, internet et smartphone : le paysage médiatique bouleversé
Pendant près de vingt ans, des chercheur·euses en sciences sociales et autres spécialistes des médias s’accordent sur le fait que les révoltes de 2005 ont changé le regard des médias sur les quartiers populaires. Le recul permis par le temps long invite à nuancer cette affirmation. Comme le pointait récemment le journaliste Édouard Zambeaux dans le quotidien Libération, « globalement, le sujet des quartiers populaires n’intéresse pas ». Si le regard des médias généralistes sur les quartiers populaires n’a pas beaucoup évolué depuis les émeutes de 2005, ceux-ci ont cependant été contraints de modifier leur rapport à l’information et à ces territoires, sous l’effet de la révolution technologique entamée au tournant du 3e millénaire. Les médias font désormais avec une information continue, immédiate et séquencée, marquée par l’essor rapide des nouvelles technologies d’information et de communication : chaînes d’information en continu, web 2.0 participatif, blogging, premiers smartphones permettant de prendre des photos et de les diffuser instantanément sur internet.
La Télévision numérique terrestre (TNT) est ainsi lancée le 31 mars 2005 sur le territoire métropolitain. Elle permet notamment le développement des chaînes d’information en continu et des émissions de faits divers. Alors que débutent les émeutes que ne manque pas de couvrir la chaîne LCI, sa concurrente I-Télé arrive sur la TNT. Une autre chaîne d’information, BFMTV, émet à partir du 28 novembre 2005, soit trois semaines après la fin des émeutes. L’émission de la chaîne W9, « En quête d’action », centrée principalement sur les sports extrêmes, la police et les forces armées, est lancée le 26 octobre, soit la veille des premières émeutes. Ces chaînes et programmes mettent en avant le spectaculaire, pas tant d’un événement qu’une courte séquence de celui-ci. À la complexité peu télégénique des facteurs socio-économiques et politiques aboutissant aux émeutes, de nombreuses rédactions préfèrent diffuser en boucle tel échantillon, hypnotique, de voitures en flammes ou de jets de pierre sur les forces de l’ordre. Le tout commenté par des expert·es invité·es.

Le traitement des émeutes de 2005 n’a pourtant rien eu d’univoque. Elles coïncident avec un tournant majeur du traitement de l’information, celui du renouveau du journalisme citoyen. Celui-ci est facilité par la démocratisation de l’internet et des premiers smartphones. Alors que les violences ont cessé depuis quelques jours, le média en ligne Bondy Blog est lancé le 11 novembre 2005. Il a pour objectif de raconter la banlieue de l’intérieur, par celles et ceux qui y vivent. Il réunit de jeunes plumes, photographes et vidéastes, professionnel·les ou non.
De nombreuses rédactions de médias dits dominants ont par ailleurs tenté de changer leur rapport aux quartiers populaires. Certaines rédactions, telles que celles de Le Monde, Libération ou Le Figaro, ont créé des postes de « spécialistes des banlieues ». Ces rubriques demeurent cependant fragiles et marginales dans les choix éditoriaux des chefferies de rédaction. En 2012, Le Monde initie le programme « Monde académie » pour recruter de jeunes plumes éloignées des formations journalistiques. Il est arrêté en 2017. En 2015, le fondateur du Bondy Blog, Serge Michel déplore dans les colonnes du Nouvel Obs que « derrière les proclamations, le beur, le noir, pour beaucoup de journalistes français restent avant tout des sujets. Des collègues, non ». Ces propos amers renvoient à ceux de Kadisha, jeune journaliste rédactrice en CDI dans l’adaptation en BD de l’ouvrage La Banlieue du « 20 heures » (Helkarava, Jérôme Berthaut, 2016). Lorsque son collègue de rédaction lui dit : « C’est juste qu’en banlieue, c’est tendu, on nous aime pas trop », elle laisse exploser sa colère : « Mais normal ! Avec la merde caricaturale qu’on leur sert ! »
De la méfiance à la défiance
Les analyses du sémiologue François Jost semblent faire écho au constat spontané de Kadisha. La méfiance des opinions françaises envers la figure du journaliste n’est pas nouvelle : Balzac la pointait déjà dans ses Illusions Perdues (1843). En revanche, le début du 21e siècle, dans lequel s’inscrivent les émeutes de 2005, marque le passage de cette méfiance vers une défiance envers les médias et leur corollaire, l’image. La crise de confiance n’est plus seulement dirigée en direction des journalistes, mais envers la production d’images par les médias et l’image elle-même.
Dans son ouvrage Médias : sortir de la haine ? (2024), François Jost note que ce début de siècle a vu les images prendre le même pouvoir performatif que les mots. Diffusées sans contexte suffisant, elles peuvent finir par signifier absolument tout et son contraire. Les courtes séquences massivement diffusées en boucle – voitures en flammes, affrontements filmés derrière les cordons de police… – finissent par supplanter la réalité qu’elles sont censées documenter. Pour peu qu’elles soient commentées par des personnalités présentées comme expertes, quelques secondes de violence nocturne dans un quartier populaire suffisent à construire un récit univoque et à supplanter la complexité, mais aussi la banalité de la vie de ce quartier. In fine, la banlieue est seulement dangereuse. Ce que le penseur Roland Barthes appelait une mythologie contemporaine, « un dictionnaire des images reçues ».
Vingt ans après les révoltes, le regard médiatique sur les quartiers populaires n’a pas fondamentalement changé. Sous l’effet de la massification des smartphones, des réseaux sociaux et de l’IA, conjuguée à la crise sociétale française, les positions idéologiques se sont davantage polarisées. Un contexte qui laisse peu de place pour le temps long de la pensée, le sens de la nuance… mais aussi pour des conditions économiques décentes de l’exercice journalistique.
Le film de Ladj Ly se conclut sur une citation des Misérables de Victor Hugo : « Mes amis, retenez ceci. Il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs. » Pour atténuer le malentendu persistant entre les quartiers populaires et les médias, cette citation sonne comme un appel à cultiver, patiemment, un terrain trop longtemps délaissé, plutôt que de n’y cueillir, périodiquement, que les fruits amers de la violence.
Publié le 03/11/2025 - CC BY-SA 4.0
Pour aller plus loin
La Banlieue du « 20 heures »
Jérôme Berthaut, Helkarava
Casterman, 2016
Jeune journaliste, Jimmy fait ses débuts au service des faits divers du journal télévisé. On l’envoie couvrir la banlieue. Il découvre alors comment on fabrique l’information sur ces quartiers populaires.
À la Bpi, 076 BER
La Crise des banlieues. Sociologie des quartiers sensibles
Jean-Marc Stébé
PUF - Que sais-je ?, 2010
Après avoir été habités par les classes moyennes, les grands ensembles situés à la périphérie des villes incarnent aujourd’hui la misère, la violence et la ségrégation et traduisent une segmentation sociale des territoires urbains. Cet ouvrage montre qu’il n’existe pas une banlieue unique mais des territoires péri-urbains très divers quant aux lieux, aux activités et aux populations. Jean-Marc Stébé analyse les processus de fragmentation sociale et spatiale ainsi que la spirale de l’exclusion caractéristique des banlieues sensibles.
À la Bpi, 305.71(07) STE
Médias : sortir de la haine ?
François Jost
CNRS éditions, 2020
Dans un contexte de défiance citoyenne vis-à-vis des médias traditionnels, tant de la presse écrite que de la télévision, l’auteur rappelle le pouvoir des images, décrypte la mécanique des stratégies modernes jouant des insultes répétées et des fausses informations qui flattent la crédulité de l’individu. Il propose des outils intellectuels pour déjouer les pièges médiatiques.
À la Bpi, 301.12 JOS
Les Médias et la Banlieue
Julie Sedel
INA, 2009
À travers l’étude des quartiers populaires et des logiques journalistiques, cet essai répond à des interrogations liées au traitement journalistique de ces banlieues et de leur violence. L’autrice constate que, dans les rédactions, les faits divers ont pris le pas sur les sujets sociaux. La médiatisation apparaît comme un processus au sein duquel les médias sont acteurs de la réalité sociale.
À la Bpi, 076 SED
Des violences et des médias
Isabelle Garcin-Marrou
L'Harmattan, 2007
L’autrice montre que la représentation de la criminalité dans les médias correspond à des individus en rupture avec leur communauté d’appartenance, une spécialisation médiatique rendant difficile l’identification d’autres formes de violence comme la pauvreté et le mal-logement. Un discours dans lequel, selon l’autrice, prédomine une conception sécuritaire de l’État et du corps social.
À la Bpi, 301.8 GAR
« Maltraitance médiatique » et « défiance » mutuelle : 20 ans après les révoltes, la presse toujours aux abonnés absents dans les quartiers populaires » | Libération, 26 octobre 2025
Le traitement médiatique, très souvent purement sécuritaire, des quartiers populaires n’a que peu évolué depuis la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois en 2005. La faute à un manque de diversité sociale dans les rédactions.
Accessible via Europresse, à la Bpi et à distance
Mythologies
Roland Barthes
Éditions du Seuil, 2014
Dans ce volume paru pour la première fois chez Seuil en 1957, Roland Barthes décrypte les mythes dont se nourrit la vie quotidienne, avec le souci de réconcilier le réel et les hommes, la description, l’explication, l’objet et le savoir.
À la Bpi, 301.4 BAR
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