François Boucq
Le Lombard, 2019
L’agent d’assurance Jérôme Moucherot, alias « Tigre du Bengale » comme le surnomme sa femme, revient pour une nouvelle aventure à la croisée de la métaphysique, de la psychanalyse et de l’histoire de l’art.
Lorsqu’il se réveille un matin, Jérôme Moucherot se rend compte, en se regardant dans le miroir, que son visage a été effacé. S’en suit un échange surréaliste avec son reflet au terme duquel on ne sait plus qui est qui, du vrai Jérôme Moucherot ou de son double. Il décide alors d’entamer une quête intérieure pour découvrir qui il est. Seulement Jérôme Moucherot n’est pas un homme d’intérieur. Lui, son « truc, c’est les grands espaces, les horizons infinis ». C’est donc vers les horizons infinis et vêtu de son costume en peau de tigre qu’il part en quête de son intérieur. Passés le ça et le surmoi (crocodiles, serpents venimeux et autres secrétaires de direction nymphomanes), il se dirige vers le moi, et bien plus loin encore.
Jonglant avec brio entre humour et absurde sans jamais perdre le fil sa quête, François Boucq met au service de son aventure un dessin virtuose dans une alternance de décors de jungle luxuriante et de cases abstraites en noir et blanc qui ne sont pas sans rappeler Marc-Antoine Matthieu. L’auteur convoque de fait de nombreuses références à la bande dessinée et à l’histoire de l’art, comme Magritte dont s’inspire la couverture de l’album, transformant cette quête de soi en exploration d’autres mondes.
Bientôt à la Bpi
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