Son

Appartient au dossier : Effractions : le podcast

Effractions : le podcast #22. Françoise Vergès parle de Portrait huaco, de Gabriela Wiener

Dans cet épisode d’Effractions : le podcast, la politologue militante feministe « décoloniale », Françoise Vergès évoque les thématiques abordées dans Portrait huaco, de Gabriela Wiener. Dans ce récit, la narratrice se découvre un ancêtre huaquero, c’est-à-dire pilleur d’objets péruviens. Elle enquête sur ses origines.

Effractions : le podcast vous fait découvrir des livres mis à l’honneur pendant le festival Effractions, organisé par la Bpi. Sport, colonisation, management, rapports filiaux… Dans chaque épisode, un·e spécialiste en sciences humaines analyse, du point de vue de son champ de recherche, l’une des thématiques abordées par un roman.

Cet épisode a été préparé par Coline Bernard.

Lecture : Caroline Girard
Réalisation : Michel Bourzeix et Fabienne Charraire
Musique : Thomas Boulard
Extrait lu : Portrait huaco, Gabriela Wiener, Métailié (2023)
Ce podcast a été enregistré dans les studios du Centre Pompidou.

Représentation et reproduction publiques soumises à l’autorisation des auteur·rices

Transcription accessible

Publié le 12/02/2024 - Réservé à un usage privé

Pour aller plus loin

Portrait huaco

Gabriela Wiener
Métailié, 2023

Portrait huaco est un récit de Gabriela Wiener, oscillant entre autofiction, enquête familiale et essai historico-politique. Huaco désigne un type de « pièce de céramique préhispanique réalisée à la main ». Objets de décoration ou d’offrande, ils trouvent leur fonction dans un sépulcre, ou un temple sacré.

À la mort de son père, la narratrice de ce récit revient à Lima, où elle est née, et retrouve le récit de voyage de son supposé arrière-arrière grand-père, Charles Wiener, pilleur d’objets préhispaniques. Rapportés en France pour l’Exposition universelle de Paris en 1878, ils sont aujourd’hui conservés au musée du quai Branly. Tout en donnant à entendre les représentations teintées de paternalisme du colonisateur et les exactions commises au nom de la civilisation, la narratrice dresse le portrait en creux de cet ancêtre, un homme ambivalent, qui était un écrivain comme elle, et tente de mettre en lumière, dans un style empreint d’autodérision, son héritage complexe et ses propres contradictions.

Ce récit soulève de multiples thématiques comme la filiation, le deuil, les différentes facettes du désir ; mais aborde également des thématiques saillantes à l’heure actuelle comme l’héritage postcolonial, le féminisme, l’avenir de nos (je cite) « très beaux musées érigés sur des choses très laides », et la question des réparations et de la restitution des œuvres d’art aux peuples auxquels elles ont été volées.

À la Bpi, niveau 3, 868.47 WIEN 4 HU

Programme de désordre absolu

Françoise Vergès
La fabrique éditions,

En arpentant l’histoire du Louvre, en discutant les impasses de la représentation de l’esclavage, en examinant des tentatives inabouties de subvertir l’institution muséale, Françoise Vergès esquisse un horizon radical : décoloniser le musée, c’est mettre en œuvre un « programme de désordre absolu », inventer d’autres manières d’appréhender le monde humain et non humain qui nourrissent la créativité collective et rendent justice et dignité aux populations qui en ont été dépossédées. (Résumé de l’éditeur)

Françoise Vergès a écrit de très nombreux ouvrages sur la colonisation, l’esclavage ou encore le féminisme, à retrouver à la Bpi.

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