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Appartient au dossier : Martin Luther King

I have a dream : le discours de Martin Luther King, 28 août 1963

Martin Luther King est le dernier des leaders noirs à s’exprimer le 28 août 1963.

Son discours, par sa puissance oratoire et symbolique, reste le souvenir le plus vivace de cette journée, au point parfois d’éclipser dans les esprits l’impact de l’ensemble de cette journée historique.

(Source : DailyMotion)
 

Histoire d’un discours

Arrivé le 27 août à Washington, Martin Luther King y prépare son discours dans une chambre de motel. Il ne le termine qu’à l’aube du 28 août, quelques heures avant l’arrivée de la marche au Lincoln Memorial de Washington. Il prend donc la parole le dernier devant la statue de Lincoln, dans une scénographie idéale.

Paradoxalement, comme il l’a lui même expliqué, la partie de son discours demeurée la plus célèbre, et qui lui a donné son titre (« I have a dream… », « je fais le rêve… ») a été totalement improvisée !

Martin Luther King a en effet lu le texte de son discours « jusqu’à un certain point », puis sous le coup de l’inspiration, il est reparti d’une phrase qu’il avait régulièrement utilisée (« I have a dream… ») pour improviser la deuxième partie de son discours sur les thématiques prévues dans son texte originel.

Quelles thématiques ?

Références aux textes fondateurs de l’Amérique (Déclaration d’indépendance…), inspiration religieuse, références aux chants traditionnels noirs… Martin Luther King utilise avec habileté ces nombreuses références en les croisant avec des allusions nombreuses et claires à la situation d’oppression des Noirs dans les États ségrégationnistes du sud.

Partant de la référence à Abraham Lincoln (Déclaration d’émancipation, un siècle plus tôt en 1863), le discours exprime ensuite la revendication des Noirs d’accéder eux aussi aux promesses de la Déclaration d’indépendance et de la Constitution : pour M. L. King, il est temps de « réaliser les promesses de la démocratie ».  La paix civile en Amérique ne sera acquise que lorsque justice sera rendue aux Noirs.

M. L. King n’oublie pas de rappeler à « son peuple » que sa quête de liberté doit s’exercer dans le cadre de la non-violence qu’il a constamment mise en avant dans le mouvement des droits civiques, et dans l’union avec les Blancs.

La dernière partie du discours, celle improvisée sur les thématiques originelles, la plus lyrique, est un rêve vibrant d’espoir pour la liberté et la justice, notamment vis-à-vis des États du sud : 

« Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux. »

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Publié le 28/08/2013 - CC BY-SA 4.0

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