Introduction par François Morel

À côté des romans fleuves, il existe des petits ruisseaux qui s’appellent des nouvelles. Ce n’est sûrement pas facile d’écrire La Recherche du temps perdu, Les Thibault ou Belle du Seigneur, mais raconter une histoire concise, concentrée, ramassée, expressive avec un dénouement souvent inattendu, surprenant, ce n’est pas donné à tout le monde.
Baudelaire, analysant la nouvelle écrivait « Elle a sur le roman à vastes proportions cet immense avantage que sa brièveté ajoute à l’intensité de l’effet. » Dans une nouvelle, chaque mot doit être choisi, juste, précis. On n’a pas le droit d’ennuyer le lecteur, on n’a pas l’occasion d’être digressif.

Merci à tous les candidats d’avoir tenté cet exercice difficile et de l’avoir souvent réussi.

Merci à chacun des participants d’écrire c’est à dire de chercher dans un moment de solitude à aller vers l’autre, de parler à son intelligence, à sa sensibilité, à son esprit.

Dans un épisode des Daltons, on voit les quatre frères enfermés dans la cellule de leur pénitencier en train de lire parce que quelqu’un leur a dit que lire un livre était le meilleur moyen de s’évader. Comme les Daltons, n’oublions pas de lire mais aussi d’écrire pour s’évader, pour se retrouver à l’air libre, pour voyager, pour aller à la rencontre,  pour mieux comprendre l’humanité et mieux se comprendre soi-même.

Mais ce serait déplacé de dire un long discours au cours d’une cérémonie consacrée à la nouvelle, c’est à dire à la concision. Je vais maintenant me faire le porte-parole des trois voix que le jury a eu envie de mettre en avant…

François Morel

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Sélection de références

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