Jérémie Moreau en 3 BD
Balises vous propose de découvrir trois bandes dessinées de Jérémie Moreau, auteur et illustrateur invité du Jeudi de la BD à la Bpi en septembre 2019.
Publié le 17/09/2019 - CC BY-NC-SA 4.0
Notre sélection
Max Winson
Jérémie Moreau
Delcourt, 2014
Max Winson est un champion de tennis incontesté. Il bat ses adversaires sans jamais leur laisser une seule chance. Chaque jour, son père lui fait subir un entraînement exigeant auquel il s’astreint mécaniquement.
Un nouvel entraîneur est recruté temporairement. Il teste les capacités de résistance de Max face à des environnements de jeu plus surréalistes les uns que les autres. Max se remet en question et fait état de ses doutes dans un journal intime.
Avec ce roman graphique, Jérémie Moreau se penche sur de multiples problématiques liées au monde du tennis professionnel, comme l’enfance détruite par la compétition à outrance, le poids de la défaite ou l’idolâtrie d’un champion. Le scénario est rythmé à l’image d’un match, alternant frénésie et temps morts. Jérémie Moreau érige le tennis à l’état d’art, « un art de l’échange », où la balle de tennis unit les individus.
Le dessin en noir et blanc mélancolique et minimaliste propose deux univers diamétralement opposés : celui de la société du spectacle, calculatrice et manipulatrice, et celui de Max Winson, décousu, en proie aux questions existentielles.
Max Winson a l’aspect d’un conte philosophique, inspiré par le mangaka Osamu Tezuka ou l’univers de Winsor McCay.
À la Bpi, niveau 1 RG MOR R1
La Saga de Grimr
Jérémie Moreau
Delcourt, 2017
Comment Grimr, orphelin et pauvre sur une île dévastée, pourrait-il devenir le héros d’une saga ? Par chance, Grimr est aussi doté d’une force étonnante et d’un nom qui gronde comme le volcan. Selon son mentor et ami, le voleur Vigmar, c’est assez pour se faire une réputation et accomplir son destin. Rien n’est pourtant simple dans cette Islande du 18e siècle soumise au joug danois et minée par les injustices. Et tout se complique lorsque la route de Grimr croise celle de la jolie Iunn pour laquelle le jeune homme devra soulever des montagnes…
La société de l’époque et les éléments naturels ne ménagent pas les personnages, que Jérémie Moreau rend sensibles et attachants par un dessin expressif. L’album se distingue également par son usage de l’aquarelle qui fait ressortir l’immensité et la rudesse des paysages islandais. Cette réussite visuelle et narrative a valu à son auteur de recevoir le Fauve d’or au Festival d’Angoulême en 2018.
À la Bpi, niveau 1 RG MOR S
Penss et les plis du monde
Jérémie Moreau
Delcourt, 2019
À l’aube des temps, Penss, piètre chasseur, passe ses journées à contempler la beauté de la nature. Rejeté par son clan, il est contraint à la survie en solitaire et promis à une mort certaine. Mais au printemps, il arrache à la terre son plus grand secret : tout dans le monde se déplie inéluctablement. Une nouvelle vie commence pour Penss et, il en est certain, un nouvel avenir pour l’humanité…
[résumé éditeur]
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