La parole est donnée à des historiennes, des sociologues, et des militantes féministes comme Françoise Picq, Berverley Skeggs, Suzy Rojtman ou encore Oksana Shachko. Elles reviennent sur les origines du Mouvement de libération des femmes (MLF), les liens entre le féminisme et le marxisme, les nouvelles formes de militantisme apparues dans les années deux-mille comme les Femen.
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Dans cette conférence, la doctorante en sociologie Liane Henneron et la professeure émérite en philosophie des études féminines Françoise Duroux font le point sur l’héritage du Mouvement de libération des femmes (MLF) et la marque qu’il a laissée sur le militantisme actuel. Elles considèrent que la transmission entre générations se fait par l’engagement et que c’est ce processus qui fonde la tradition du féminisme d’aujourd’hui.
Cette conférence s’est déroulée dans le cadre du cycle « Les féminismes, de « l’année 0 » aux enjeux actuels » qui a eu lieu à la Bpi à partir de 2004.
Cet entretien donne la parole à la sociologue et militante féministe Liliane Kandel, à propos des textes fondateurs des mouvements féministes. Elle y aborde notamment la question du statut des femmes à l’intérieur des organisations révolutionnaires en France et aux États-Unis. Trois événements majeurs sont à la base des mouvements féministes en France dans les années soixante-dix : la première assemblée générale non-mixte à l’université de Vincennes, la protestation à l’Arc de Triomphe et le Manifeste des 343 publié en avril 1971.
Cette conférence s’est déroulée dans le cadre du cycle « Les féminismes, de « l’année 0 » aux enjeux actuels » qui a eu lieu à la Bpi à partir de 2004.
Cette table ronde, organisée en 2005 dans le cadre du cycle « Les féminismes, de « l’année 0 » aux enjeux actuels », porte sur les violences faites aux femmes et les réponses juridiques et sociologiques que les mouvements féministes peuvent y apporter.
Maryse Jaspard, socio-démographe, revient sur les résultats de l’enquête nationale sur les violences faites aux femmes en France. La porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, Suzy Rojtman, fait le point sur les études réalisées sur les viols, les agressions sexuelles et le devenir des plaintes. Des associations sont également présentées comme Mixcité qui milite pour l’égalité des sexes, Les Pénélopes, une agence de presse féministe d’information et Les Panthères Roses, mouvement de lutte contre le sexisme, l’homophobie, la transphobie.
Sylvie Chaperon, historienne, s’intéresse aux rapports entre les féministes et la sexologie en France. À la date de cette rencontre, en 2006, il existe déjà des études à ce sujet en Angleterre, qui a mis en place un débat historiographique autour de cette question. Trois grandes périodes sont à distinguer : la moralisation sexuelle de la fin du 19e siècle jusqu’aux années vingt, la réforme sexuelle, et la libération sexuelle depuis les années soixante-dix. Au cours du 20e siècle, les féministes ont contesté l’ordre sexuel mis en place par la médecine et les sexologues en réclamant la moralisation des hommes, la réforme sexuelle basée sur la contraception et en réinventant une révolution sur la base de critères féminins.
Cette rencontre s’est déroulée dans le cadre du colloque « Des femmes et des hommes, genre et sexualité », qui a eu lieu à la Bpi en 2006.
Cette rencontre revient sur le film Je suis Femen du réalisateur Alain Margot. Le film dresse le portrait d’Oksana Shachko, militante féministe ukrainienne. Il retrace l’origine du mouvement féministe et revient sur l’exil de cette militante à Paris. Le film interroge la prolifération de mouvements nationalistes et extrémistes en Ukraine et en Europe.
Dans le cadre du colloque « Cultural studies et critique marxiste » organisé en 2016 par le Centre d’étude sur les médias, les technologies et l’internationalisation de l’université Paris-8, Berverley Skeggs, sociologue et professeure émérite à l’université de Lancaster, propose une communication sur l’impact du féminisme dans les études culturelles.
Ses propos portent également sur le féminisme et la classe sociale. Selon elle, il y a un lien entre le féminisme, le marxisme et les cultural studies. Les luttes féministes des années soixante-dix ont permis de repenser les relations de pouvoir. Dans ses travaux sur le féminisme marxiste, Beverley Skeggs cite les textes des autrices féministes Selma James et Silva Pereira Costa sur le travail domestique des femmes et la reproduction sociale sexualisée et racialisée.
Comment écrire sur la sexualité et les violences faites aux femmes après #Metoo ? Cette rencontre organisée par la Bpi en 2019 dans le cadre du festival Effractions met à l’honneur Amandine Dhée, Martin Page et Gabrielle Tuloup. Les trois auteurs s’interrogent sur les normes existantes et imposées en matière de sexualité, de désir et de relation amoureuse.