Appartient au dossier : Jardins
Le jardin partagé : le jardin Auguste Renoir à Paris
De la symétrie du jardin à la française au jardin romantique, du jardin clos au jardin partagé, nous vous proposons cet été de partir à la découverte de ces différents lieux de verdure, autant de déambulations à travers le monde et le temps.
De petite taille et sans plan dessiné par un paysagiste, les jardins partagés sont une forme de jardins collectifs hérités des jardins ouvriers. Ces jardins ouvriers, créés par l’abbé Lemire au 19e siècle et bien souvent gérés par le clergé et le patronnat, avaient pour but de lutter contre l’oisiveté et l’alcoolisme de la classe ouvrière, tout en lui procurant une aide alimentaire. En 1974, les jardins collectifs apparaissent aux États-Unis sous l’impulsion d’une artiste new-yorkaise, Liz Christy. Il s’agissait au départ d’occuper les friches, conséquence de la crise financière. En France, ce n’est qu’en 1997 que naît le premier projet de jardin collectif. En 2003, un projet de loi définit les jardins collectifs selon trois types : jardins familiaux, jardins d’insertion et jardins partagés. Le jardin partagé est bien souvent urbain et n’a pas pour seule finalité le jardinage. C’est avant tout un lieu de vie sociale, souvent à but éducatif, et même festif, ouvert à tous. Il est géré par une association, qui édicte ou non des règles. Il est réalisé sur un terrain occupé temporairement ou de façon permanente. Quant aux motivations de ses usagers, elles sont de tout ordre.
Le jardin Auguste Renoir fait partie des jardins partagés qui fleurissent à Paris. Il est situé dans le quatorzième arrondissement, Square Auguste Renoir, une longue et étroite bande de terrain à proximité d’immeubles. Il existe plus de 120 jardins partagés à Paris. La ville accompagne la création de ces jardins en mettant à disposition conseils et documents. Elle porte aussi un projet de végétalisation de la ville sur des espaces urbains encore plus petits et qui s’apparente à du guérilla gardening.
À écouter sur France Culture : le jardin extraordinaire.
Le petit jardin partagé, le « Square des deux Nèthes », est situé entre deux immeubles du dix-huitième arrondissement de Paris et offre la possibilité de jardiner, de jouer ou de se détendre. Mais la cohabitation est compliquée entre enfants, jardiniers, fumeurs de pétards, néo réacs, amateurs de musique écoutée à fort volume, ronde de policiers… Chacun a sa propre vision sur la façon d’occuper ce jardin.
Publié le 13/09/2017 - CC BY-SA 3.0 FR
Sélection de références
Jardins partagés : utopie, écologie, conseils pratiques
Laurence Baudelet ; Frédérique Basset ; Alice Le Roy
Terre vivante, 2008
Les jardins partagés représentent une innovation dans l’horizon très minéral de nos villes. Dans ces espaces à taille humaine, on plante, mais avant tout, on cultive l’échange et la solidarité. Toutes les générations s’y retrouvent, dans un laboratoire de petites utopies, où l’expérimentation environnementale va de pair avec la convivialité et la créativité.
Cet ouvrage reflète le foisonnement des expériences, la diversité des histoires de jardins et la richesse des parcours de jardiniers, grâce à de nombreux témoignages, recueillis dans toute la France.
À la Bpi, niveau 3, 635.1 BAU
Tous au jardin : ouvriers, solidaires, partagés, les jardins se réinventent
Lia Leendertz
Hoëbeke, 2017
Havres de paix ou lieux propices aux échanges, terrains de jeux ou espaces d’expérimentation, les jardins s’invitent partout et surtout là où on ne les attendait pas : au sommet d’une falaise, dans une benne recyclée, sur le toit d’un immeuble ou dans la cour d’une entreprise ! Des jardins ouvriers aux potagers communautaires, cet ouvrage montre toute la diversité et la richesse de ces parcelles partagées.
À la Bpi, niveau 3, 721.8 LEE
Le jardin extraordinaire sur France Culture
Le petit jardin partagé, le » Square des deux Nèthes « , est situé entre deux immeubles du dix-huitième arrondissement de Paris et offre la possibilité de jardiner, de jouer ou de se détendre. Mais la cohabitation est compliquée entre enfants, jardiniers, fumeurs de pétards, néo réacs, amateurs de musique écoutée à fort volume, ronde de policiers… Chacun a sa propre vision sur la façon d’occuper ce jardin.
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