Sa Majesté des mouches
William Golding
Gallimard, 1954
Où se situe la frontière entre la civilisation et le retour à une brutalité animale ? Cette question, centrale dans la plupart des récits inspirés par Robinson Crusoé, a rarement été aussi puissamment illustrée que dans Sa Majesté des mouches, du prix Nobel anglais William Golding.
Ses héros, un groupe d’enfants rescapés d’un accident d’avion sur une île déserte, se trouvent vite scindés en deux, divisés entre les partisans du maintien de règles de vie et les adeptes de la loi du plus fort et de l’oisiveté. Ce conflit, qui se cristallise autour de la question du feu et de la chasse, culmine dans des scènes où la terrible cruauté des enfants donne lieu à de nouveaux rituels, fondateurs d’une inquiétante société barbare.
Scandant le récit de ce redoutable glissement par des images d’une force visuelle presque hallucinatoire, William Golding signe une robinsonnade particulièrement pessimiste, qui révèle ce que la nature humaine a de plus sombre.
À la Bpi, niveau 3, 820″19″ GOLD 4 LO