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Léon Spilliaert dans le domaine public en 2017

Un artiste entré dans le domaine public en janvier 2017 vous est présenté chaque semaine de janvier à travers une de ses œuvres. Cet artiste est sélectionné dans la liste du Calendrier de l’avent du domaine public.

Autoportrait de Léon Spilliaert (1903)
Autoportrait aux masques, par Léon Spilliaert (1903), crayon graphite, encre noire et encre brune à la plume et au pinceau, Musée d’Orsay, conservé au Musée du Louvre [public domain]

Léon Spilliaert (1881-1946)

Symboliste de la dernière génération, le peintre Léon Spilliaert développe une œuvre graphique intime et mystérieuse. Ses lignes géométriques oniriques évoquent aussi bien le japonisme et les Nabis que les futurs Magritte et De Chirico.

Léon Spilliaert naît à Ostende en 1881. Après avoir brièvement fréquenté l’Académie de Bruges, c’est quasiment en autodidacte qu’il commence à peindre. Sa véritable formation est littéraire. Grand lecteur, il se passionne pour Nietzsche (dont il fera plusieurs portraits imaginaires), Schopenhauer, Chateaubriand, Lautréamont et Poe, qui est l’un de ses auteurs favoris.

Toutes ses toiles sont empreintes d’une inquiétante étrangeté : les lieux semblent abandonnés, les plages sont infinies et désertées, les mers sombres et insaisissables, les figures humaines spectrales ou vacillantes. On dirait que Léon Spilliaert se met au travail à l’heure où l’obscurité enveloppe le monde d’incertitude, révélant son regard rêveur et angoissé.

Léon Spilliaert est notamment connu pour ses fascinants autoportraits, qui traduisent sa quête artistique, psychologique et spirituelle. Entre 1903 et 1908, il exécute des dizaines d’autoportraits, qui sont autant de visions introspectives complexes et hallucinées, oscillant entre séduction et répulsion. Au fil des ans, il démultiplie son image sous la forme d’un moi monstrueux et terrifiant, que l’œil semble interroger du fond de son orbite. Certains de ses autoportraits ne sont pas sans évoquer les distorsions d’Edvard Munch ou de Francis Bacon, tant ils se situent à la limite de la figuration.

Après la Guerre de 1914-1918, Léon Spilliaert revoit sa palette – moins sombre, plus claire et décorative. Celui qui se décrivait comme « inquiet et fiévreux » sera rattrapé par la souffrance physique et mourra d’un ulcère à l’estomac. Sa nuit intérieure et silencieuse marque encore l’art du 20e siècle.

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La fiche complète dans le Calendrier de l’avent du domaine public
Les œuvres conservées aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
Les œuvres disponibles sur Wikiart

Publié le 11/01/2017 - CC BY-SA 3.0 FR

Sélection de références

Léon Spilliaert : vie et œuvre

Hostyn, Norbert
Stichting Kunstboek, 2006

A l’occasion du 60e anniversaire de la mort de Léon Spilliaert, cet ouvrage présente une série d’œuvres emblématique du peintre : des vues du port d’Ostende, de la digue, des marines, des portraits.

A la Bpi, niveau 3, 70″19″ SPIL 2

Spilliaert : le regard de l'âme

Adriaens-Pannier, Anne
Ludion, 2006

Artiste solitaire, à la fois ancré dans la tradition symboliste fin de siècle et attiré par l’avant-garde, Léon Spilliaert n’a jamais trouvé une place bien définie dans le cadre de référence de l’esthétique de son temps. Né à Ostende tout comme James Ensor, il partageait avec ce dernier un esprit enclin à la dérision et à l’ironie, le non-conformisme et le désir d’analyser le monde différemment. Spilliaert a pourtant su créer son propre langage plastique, profondément spirituel.

A la Bpi, niveau 3, 70″19″ SPIL 2

Spilliaert : œuvres de jeunesse (1900-1918)

Spilliaert : œuvres de jeunesse (1900-1918)

Hostyn, Norbert
Musée-Galerie de la Seita, 1997

Ce catalogue d’exposition présente la période majeure de l’œuvre de Spilliaert, empreinte de solitude, d’inquiétude et d’hallucinations.

A la Bpi, niveau 3, 70″19″ SPIL 2

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