Dans la playlist des Vulves assassines

Anvil - The Story of Anvil

Sacha Gervasi
Little Dean's Yard, 2010

Anvil est un documentaire fabuleusement drôle et touchant, qui retrace le parcours de deux Canadiens qui font du hard-rock dans leur garage. Hormis une première date culte au Japon dans les années 1970, ils enchaînent mollement les dates souterraines et ficellent des albums avec les moyens du bord, en parallèle de jobs ennuyeux (convoyeur de bananes dans un supermarché). Rien de très glorieux, mais eux le savent : un jour, ils seront rock stars. Et si ça doit prendre quarante ans, pas de problème, ils ont la vie devant eux et surtout ils sont très copains. Nous avons vu Anvil comme on voit son avenir dans une boule de cristal. En plus, on a quasi la même tronche qu’eux.

Infecticide

Infecticide n’ont pas de crête, ils ne vomissent pas par le nez, on pourrait même dire qu’ils ont un petit côté premier de la classe, et pourtant ce sont les plus grands punks de notre époque. Ce sont aussi d’éminents politologues. Il faut vraiment aller voir leur concert en vrai, ça n’a presque pas de sens de les écouter dans son salon : ils ont des costumes à couper le souffle, une guitare flying V, et un jeu de jambes incroyable. Si toutefois on ne peut pas se déplacer, alors il faut joindre l’écoute au visionnage de leurs clips, qui sont à pisser de rire. 

Voyage dans les ghettos du Gotha

Jean-Christophe Rosé
Roche Productions, 2009

Monique et Michel Pinçon-Charlot nous présentent leurs amis de la haute, ils nous promènent de chasses à courre en dîners de gala. Ils nous régalent de leur folklore médiéval. Mais s’il est évident que cette classe doit disparaître, faut-il vraiment la faire mourir ? Car on s’attache très vite à la truculente baronne de Rothschild.

Madonna

Madonna est la muse de Samy, notre guitariste. C’est la reine de la pop et du show à l’américaine. Il faut imaginer Samy, dans sa chambre d’enfant, danser furieusement en jouant Vogue au Juno 106, son premier synthé, pour imiter son idole. Avec deux chapeaux de fête en papier, elle se confectionnait le fameux costume des « seins pointus ». C’est Madonna qui a soufflé en rêve dans l’oreille de Samy : « Deviens la plus grande guitariste de France, mon cœur… »

Terminator 2 : Le Jugement dernier

James Cameron
Carolco Pictures, 1991

On connaît bien les qualités cinématographiques du premier Terminator, notamment cette scène finale folle avec le robot en stop motion. Mais nous, on veut vous parler du deuxième volet. Pas vraiment du scénario, mais du personnage mythique de Sarah Connor, spécialement dans ce deuxième film de la saga. Nous sommes des années 1980-1990, et en tant qu’enfants femelles nous n’avions aucun modèle féminin un peu consistant auquel s’identifier dans la culture pop. Et paf, en 1991, apparaît Sarah Connor.