Série

Appartient au dossier : Je suis pas mort, je suis là

Migrations #7 : Ghetto, Naïma

À partir du 16 février 2016, nous vous proposons de découvrir chaque jour une photographie tirée du travail de la photographe Laetitia Tura, intitulé Je suis pas mort, je suis là. Ce projet parcourt les endroits traversés par les migrants africains à travers une série d’images dans lesquelles on distingue les traces légères et éphémères de ceux qui y ont souvent laissé leur vie. 

Le ghetto de Naïma
Repères – ghetto, Naïma, 2009, © Laetitia Tura

Repère – Ghetto, Naïma, 2009
(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Quand je rencontre Éric D. à Rabat, il vient de perdre son compagnon, écrasé par le train. Il ne connaît que son nom d’emprunt. Le sentiment de danger l’a poussé à laisser le corps sur place. Sans nom et privés de sépulture, des morts deviennent finalement des disparus.

L’aventure ça transforme. Au pays, je ne pouvais pas voir quelqu’un se faire écraser par un train, et moi je continue ma route. C’est comme si on avait retiré une partie de moi qu’on avait enterrée.

Éric D.

Retrouvez l’ensemble des photographies du projet dans le dossier Je suis pas mort, je suis là.

Photographies et textes Laetitia Tura
Extraits d’entretiens réalisés avec Hélène Crouzillat

Publié le 22/02/2016 - CC BY-NC-ND 3.0 FR

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