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Murs frontières : Maroc-Sahara occidental

En écho au parcours photographique Amexica, le mur frontière  proposé au niveau 2 de la bibliothèque, du 3 septembre au 19 octobre 2015, nous vous présentons quelques murs frontières dans le monde.

vue aérienne du mur de sable
Le Berm ou mur de sable, westernSahara [CC BY-SA 2.0], via flickr

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Depuis la chute du Mur de Berlin, les murs frontières ne disparaissent pas, mais au contraire se multiplient. Certaines de ces barrières sont connues : le mur entre le Mexique et les États-Unis, justement ou celui séparant l’Espagne du Maroc. D’autres le sont moins, comme le «mur de sable» dans le Sahara occidental, ou encore les barrières qui séparent l’Inde du Bangladesh et du Pakistan.   

Maroc-Sahara occidental

Le mur de sable, appelé aussi le «Berm», est un mur long de 2700 km construit par le Maroc au Sahara occidental entre 1980 et 1986.
Malgré un nom qui pourrait évoquer une certaine fragilité, le mur de sable est un véritable ouvrage militaire composé de remblais de sable sur 2 ou 3 lignes, de champs de mine, de barbelés  et surveillé en permanence par 120 000 soldats marocains.

Le Sahara occidental est un territoire désertique de 284 000 km2 (un peu plus de la moitié de la France), frontalier du Maroc et de la Mauritanie, avec une population en partie nomade.

Au départ de l’Espagne, en 1974, le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est tombé sous l’emprise conjointe du Maroc (pour 2/3) et de la Mauritanie (pour 1/3). Cette même année, l’accord de Madrid qui officialise cette répartition est dénoncé par la Cour internationale de justice qui rappelle le droit des peuples sahraouis à l’autodétermination.
Cet accord marque aussi le début du conflit armé entre le Maroc et le Front Polisario, organisation indépendantiste sahraouie.
En 1980, pour empêcher les incursions trop fréquentes du Front Polisario sur « son » territoire, le Maroc décide de la construction du « Berm » sur la ligne frontalière controversée de l’accord de Madrid…

En découpant le Sahara occidental du Nord au Sud, le mur a forcé à la sédentarisation une partie des Sahraouis pourtant habitués à suivre les pluies et a séparé de nombreuses familles.
Aujourd’hui le conflit est gelé et rien ne laisse entrevoir une possible résolution.

Publié le 21/09/2015 - CC BY-SA 3.0 FR

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