Son

Appartient au dossier : La Chambre d’Echo(s) #3 : The Velvet Underground & Nico (1967)

Joy Division, Unknown Pleasures (1979)
Shadowplay (extrait)

Dans le Manchester éventré du milieu des années 70, Ian Curtis, un jeune employé de l’agence pour l’emploi passionné de musique (Stooges, Bowie et Velvet Underground en tête) et de littérature (Kafka, Ballard, Burroughs), rêve comme Lou Reed d’un rock initiatique, d’un rock « adulte ».

« Je voudrais être une sérigraphie d’Andy Warhol, accrochée au mur.
Ou bien le jeune Joe, ou peut-être Lou, je voudrais être eux tous.
Tous les coeurs brisés et les secrets de New-York seraient miens.
Je te mettrais sur pellicule, et ce serait bien. »

(Ian Curtis, février 1973)

Au concert que les Sex Pistols donnent en ville en 1976, il rencontre les membres de son futur groupe : Joy Division. Ils joueront notamment une reprise paroxystique de Sister Ray du Velvet Underground.

La rencontre avec un « homme de médias » nommé Tony Wilson, et du graphiste Peter Saville, fera le reste : avec Factory Records, l’invention warholienne devient « marque déposée » mancunienne, moins glamour que néo-constructiviste.

Et comme The Velvet Underground & Nico l’avait fait douze ans auparavant, malgré son implacable étrangeté, Joy Division imprime une marque sonore et poétique indélébile sur la décennie à venir.

A la Bpi, niveau 3, 780.65 JOYD

Joy Division, Shadowplay (extrait)

Publié le 10/03/2016 - CC BY-SA 4.0

Sélection de références

Joy division : so this is permanence : paroles et carnets de notes

Ian Curtis
Robert Laffont, 2014

A la Bpi, niveau 3, 780.65 JOYD 1

Unknown pleasures : Joy Division vu de l'intérieur

Peter Hook
Le Mot et le Reste, 2013

À la fin des années soixante-dix, inspirés par l’énergie du punk, et notamment des Sex Pistols, Peter Hook et son vieil ami d’école Bernard Sumner, à qui se sont joints Ian Curtis et Stephen Morris, ont démarré un groupe qui, trente-cinq ans plus tard, continue d’influencer la musique pop. Joy Division a métamorphosé le visage de la musique. Parrains de la scène alternative actuelle, les membres du groupe ont revitalisé le rock à l’ère du post-punk, élaborant un son nouveau, sombre, hypnotique et intense, qui influencera The Cure, Morrissey, Radiohead et tant d’autres. Peter Hook fut au cœur de ce son nouveau qui définit et inspira une génération, marquée par la mélodieuse ligne de basse de « Love Will Tear Us Apart ».

A la Bpi, niveau 3, 780.65 JOYD 2

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