Observez la biodiversité #1 : les fonds sous-marins
La faune des sources hydrothermales

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La vie dans les océans est un vaste sujet d’étude. Ce milieu représente environ 72 % de la surface du globe et la profondeur moyenne des océans est de 3 700 mètres environ. Il abrite près de 240 000 espèces connues ainsi que beaucoup d’autres qui ne sont pas encore répertoriées et qui sont estimées, selon l’Ifremer, entre 500 000 et plus de 10 millions par les scientifiques. Pourtant la biodiversité sous-marine est menacée par l’activité humaine : surpêche, pêche industrielle, exploitation des fonds marins, pollution, réchauffement… Il est donc primordial de cumuler rapidement le plus de connaissances possibles. Depuis 2012, les projets de sciences participatives se multiplient. Ils permettent à tout à chacun d’enrichir les données collectées à travers différents programmes, sans connaissances particulières ni matériel scientifique.

Observer la faune des sources hydrothermales

Le programme « Espions des grands fonds » (Deep Sea Spy) de l’Ifremer propose d’observer le fond des océans sans même se déplacer. Il suffit d’un ordinateur connecté à internet pour découvrir la faune des sources hydrothermales, des zones découvertes en 1977, difficiles d’accès et encore peu connues. L’étude de ces geysers sous-marins a déjà permis d’identifier de nombreuses nouvelles espèces et un processus biologique alternatif à la photosynthèse : la chimiosynthèse.

L’Ifremer ouvre au grand public des milliers d’images prises depuis 2010 de ces fonds marins uniques, à travers une interface conçue comme un jeu vidéo. Le particulier est invité à prendre les mesures de six sortes d’animaux qui évoluent autour des sources, dont l’escargot de mer Buccinum thermophilum, découvert récemment. Cette activité peut se faire en famille ou en classe. Le site du jeu, deepseaspy.com, propose de nombreuses ressources conçues pour tous les âges et tous les usages et lance des concours pour plus d’interactions avec les équipes scientifiques.

Avec la participation du public, l’Ifremer compte optimiser le recueil d’informations contenue dans ses images mais aussi sensibiliser le public à l’importance et la fragilité de ce milieu. L’analyse des données obtenues permettra de mieux connaître le comportement et la distribution de certaines espèces et renseignera sur le fonctionnement de cet écosystème.

D’autres plateformes d’observation sur la vie des océans

Si vous habitez les bords de mer ou si vous vous y rendez pour vos vacances, vous pouvez participer à d’autres projets scientifiques participatifs sur divers sujets.

Avec un smartphone, vous pouvez :

• prendre en photo les déchets de la pêche, les restes de proies capturées pour aider les scientifiques à dresser une cartographie, dans le but, à terme, d’améliorer les engins de pêche et leur gestion pour préserver la biodiversité. C’est le programme Fish & click;
• signaler via une application sur votre téléphone les changements de couleurs de l’océan pour avertir les scientifiques d’une prolifération de microalgues à analyser, dans le programme Phenomer;
• étudier le volume et la composition en algues des laisses de mer, dans le temps et l’espace pour le programme Plages vivantes;
• remplir une fiche d’observation lorsque vous croisez un mammifère marin lors d’une promenade sur la côte ou en mer picarde pour enrichir les données du programme Avez-vous vu des mammifères marins ?.

Si vous pratiquez la plongée, d’autres programmes s’ouvrent à vous comme l’étude des requins pèlerins, des dauphins de la côte d’émeraude, ou de la faune sous-marine. Tous les projets de sciences collaboratives sont rassemblés sur le portail OPEN .

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