Article

Comment ça s’écrit la philosophie ?

De la dissertation académique, en passant par l’aphorisme, l’échange épistolaire, la fable, le dialogue, le poème, le commentaire, le fragment, le roman, le traité, le conte, le journal, et maintenant la bande dessinée, l’écriture philosophique se décline en autant de genres qu’il existe de philosophies singulières.
La Bpi vous présente une sélection de documents sur les rapports entre philosophie et écriture.
 

Tableau noir géant comportant la mention "il faut se méfier des mots"
Street art, par Ben Vautier, Paris (Belleville), 2010 via Wikimedia commons

Sommaire
Tout grand philosophe est-il un grand écrivain ?
Penser en tous genres

Existe-il une langue philosophique ? La philosophie vise-t-elle une écriture neutre, objective où la dimension littéraire doit s’effacer derrière la pensée ou au contraire jaillit-elle d’une pluralité de formes expressives ?

Entre l’exigence académique de la dissertation de philosophie enseignée par l’école et le poème ou la bande dessinée, les modes d’expression philosophique accompagnent la variété et l’évolution des mouvements de la pensée. Le genre littéraire est un cadre formel, que le discours philosophique s’accapare pour exposer la nouveauté du concept.

Nous  proposons ici une sélection de documents afin d’aider le lecteur à aborder ce nouveau champ de recherche aux frontières de la philosophie du langage, de la théorie de la littérature et de la redéfinition de la philosophie.

Schéma extrait de la BD
Extrait de Clémence Gandillot, De l’origine des mathématiques, éditions MeMo, 2008

Tout philosophe est-il un grand écrivain ?

Un style d’écriture pour un style de pensée

Gilles Deleuze affirme dans son Abécédaire, à propos de la lettre L comme Littérature que “tout grand philosophe est un grand écrivain”. Au-delà des contraintes institutionnelles qui conditionnent la production de l’écriture philosophique, le travail conceptuel s’élabore et se diffuse à travers un texte. Pour autant, le philosophe attache-t-il de l’importance au style de son écriture ? L’écriture philosophique ne cherche-t-elle pas sa légitimité de discours de vérité en se dépouillant de tout ornement littéraire ? Ou bien le philosophe utilise-t-il le style seulement comme un artifice pédagogique pour transmettre avec plus d’efficacité son système conceptuel ?

Pour Gilles Deleuze, le style n’est pas seulement la manière d’écrire propre à un auteur mais le signe (la signature ?) d’un style de pensée. Qu’est-ce alors qu’un style en philosophie ? Dans Mille plateaux (chap.4), Deleuze propose de le qualifier de “langue dans la langue”. Ce serait une sorte de langue étrangère personnelle inventée par le philosophe à partir du langage commun, mais agencée de telle sorte qu’elle recompose la langue en créant de nouveaux sens, de la même façon que procèdent les grands écrivains. Le philosophe fait donc acte de création, non pas d’une fiction, mais de concept. A travers la langue qu’il travaille à la manière d’un écrivain, il forge un rapport au monde par le biais des idées.

Pour Gaston Bachelard, l’acte d’écrire en philosophie offre à la pensée une capacité musicale. Il qualifie l’écriture “d’oreille abstraite” à la manière des compositeurs qui s’extraient du monde extérieur pour  transcrire leur musique à partir de signes abstraits, les notes. Sur le silence de la page blanche, les idées s’agencent comme des notes de musique internes de façon à créer un rythme propre au philosophe, en déroulant le mouvement spécifique de sa pensée.

Le style des philosophes - couverture

Le style des philosophes
sous la direction de Bruno Curatolo et Jacques Poirier 
Presses universitaires de Franche-Comté, Editions universitaires de Dijon, 2007
Réfutant le hiatus qui sépare la recherche esthétique du poète de la recherche conceptuelle du philosophe, ces contributions veulent démontrer que les vrais penseurs sont ceux qui ont inventé une langue. A travers les textes de philosophes classiques et modernes (Michel Foucault, Martin Heidegger, Jacques Derrida…), les auteurs cherchent à établir la réalité de leur démarche poétique.
A la Bpi, niveau 2, 101 STY

L'écriture des philosophes - couverture

L’écriture des philosophes

Rue Descartes, n°50, 2005
Numéro à lire en ligne

Comment écrivent les philosophes - couverture

Comment écrivent les philosophes

Antonia Soulez
Kimé, 2003
Cet ouvrage répond à une question que tout le monde se pose : la langue du philosophe est-elle spéciale ? Sa technicité est-elle de caractère scientifique ? Le philosophe fait-il connaître quelque chose ? Est-il créateur ?
A la Bpi, niveau 2, 101 SOU

Logo de France Culture
Jacques Derrida : « Philosophie et littérature, envie de faire les deux à la fois »

France Culture, A voix nue, 1998
Dans cet épisode, le philosophe évoque ses années à l’Ecole Normale Supérieure et sa découverte de Edmund Husserl.
écouter l’émission

Logo du site Erudit

« L’écriture de Nietzsche dans Zarathoustra »
Serge Botet, Philosophiques, volume 38, 2011
L’auteur analyse en quoi Zarathoustra de Nietzsche a renouvelé le discours philosophique.
consulter l’analyse

Logo du site Cairn
« Ecriture et vérité »

Franck Robert, Revue internationale de philosophie, n°244, 2008
Cet article aborde le statut de l’écriture dans l’œuvre de Merleau-Ponty, à travers une réflexion sur la littérature.
voir l’analyse

Philosopher à la première personne

“Mais je serai bien aise de faire voir, en ce discours, quels sont les chemins que j’ai suivis, et d’y représenter ma vie comme en un tableau, afin que chacun en puisse juger, et qu’apprenant du bruit commun les opinions qu’on en aura, ce soit un nouveau moyen de m’instruire, que j’ajouterai à ceux dont j’ai coutume de me servir.”
Descartes, Le Discours de la méthode

La contrainte de l’exigence de vérité accolée au discours philosophique imposerait une certaine neutralité ou objectivité, mais cela n’a pas empêché les philosophes d’écrire à la première personne. Prenons, par exemple, le Discours de la méthode de Descartes, les Essais de Montaigne, les Minima Moralia de Theodor W. Adorno, le Journal métaphysique de Gabriel Marcel, ou les Confessions de Saint Augustin, les correspondances, autant de modes d’expression qui appartiennent en partie au registre de l’intime. Ces formes multiples d’écriture subjective débordent du champ de l’institution académique sans jamais cesser pourtant de soutenir un projet philosophique. Les modalités de l’écriture philosophique à la première personne nous aident à comprendre l’évolution de la représentation du moi et l’histoire des processus de formation du sujet, problématiques contemporaines développées par Michel Foucault et Paul Ricoeur.

Entre la dimension quotidienne à l’œuvre à travers la prise de notes ou le journal, et l’introspection générée par le genre des confessions ou de l’échange épistolaire, le moi de l’écriture philosophique épouse des formes et des contenus variés. Que le procédé soit rhétorique comme le “je” cartésien du “je pense donc je suis” ou bien qu’il représente la volonté de témoigner d’une époque comme les Minima moralia d’Adorno ou Les Propos d’Alain, la subjectivité induite par l’emploi de la première personne produit un effet d’incarnation en personnalisant la philosophie, sans lui ôter pour autant son pouvoir universalisant.

Correspondance philosophique - couverture
Correspondance philosophique

Ludwig Wittgenstein
Gallimard, 2015
Tout au long de sa vie, Ludwig Wittgenstein a entretenu une abondante correspondance avec des philosophes, des intellectuels et d’anciens élèves. Quelques-uns influencèrent ses idées, certains devinrent des amis proches et d’autres se réclamèrent de sa doctrine.
lire le sur compte-rendu sur En attendant Nadeau
A la Bpi, niveau 2, 1”4” WITT 1

Minima moralia - couverture
Minima moralia, réflexions sur la vie mutilée

Theodor W. Adorno
Payot, 2003
Un recueil de textes écrits lors de l’exil forcé de l’auteur aux Etats-Unis.
lire le compte-rendu sur le Matricule des anges
A la Bpi, niveau 2, 1”4” ADOR 1

Pensées privées - couverture
Pensées privées : Journal philosophique (1996-2008)

Bruce Bégout
Editions Jérôme Millon, 2007
Bruce Bégout arpente en phénoménologue les problèmes philosophiques à travers son expérience individuelle.
lire le compte-rendu sur Le Monde
A la Bpi, niveau 2,101 BEG

Fictionner pour penser

“Quant au problème de la fiction, il est pour moi un problème très important ; je me rends bien compte que je n’ai jamais rien écrit que des fictions. Je ne veux pas dire pour autant que cela soit hors vérité. Il me semble qu’il y a possibilité de faire travailler la fiction dans la vérité, d’induire des effets de vérité avec un discours de fiction, et de faire en sorte que le discours de vérité suscite, fabrique quelque chose qui n’existe pas encore, donc « fictionne ».
Foucault, Dits et écrits, tome 3, texte 197

L’ambition de la philosophie de se maintenir comme discipline majeure, au moment où la science domine le champ intellectuel au début du 19e siècle, a imposé le modèle du discours scientifique à la production philosophique. La mise en œuvre de la distinction des champs disciplinaires, renforcée par le développement de l’institution universitaire, contraint désormais la philosophie à se détacher de la littérature. Pourtant, la fiction a joué un rôle structurel dans la construction du discours philosophique. Quand Foucault parle de discours de vérité qui “fictionne”, il veut insister sur la capacité de la philosophie à fabriquer du possible avec le langage et donc intervenir sur le réel par ce qui “n’existe pas encore”, c’est-à-dire, la fiction.

Depuis l’allégorie de la Caverne, fiction inaugurale de la philosophie, en passant par des fictions narrratives comme la fable, le conte, jusqu’aux personnages conceptuels, entités ainsi nommées par Deleuze pour les distinguer des personnages romanesques : le Zarathoustra de Nietzsche, le Socrate de Platon, l’Idiot de Descartes, les dispositifs fictionnels n’ont pas cessé de nourrir les textes philosophiques. Pour les besoins de sa démonstration, le philosophe peut mobiliser de multiples procédés fictionnels comme les personnages, des mondes imaginaires, des dialogues, des récits.

Le récit de la méthode - couverture

Le récit de la méthode
Bruno Clément
Seuil, 2005
A partir de récits, l’auteur tente d’établir ce que la méthode doit à la fiction et à la fable et analyse les conséquences pour la pensée qu’elle est censée guider. De Platon à Proust en passant par Descartes, Nietzsche, Poulet, Valéry, Todorov, l’auteur démontre que bien souvent la pensée fait appel à un récit.
A la  Bpi, niveau 3, 81-0 CLE

Mon zombie et moi - couverture

Mon Zombie et moi, la philosophie comme fiction
Pierre Cassou-Noguès
Seuil, 2010
Une approche de la question du sujet en philosophie qui revisite des positions classiques sur la nature et le statut du sujet et propose une théorie originale fondée sur la notion de figures imaginaires. L’auteur s’appuie sur l’analyse d’une série de figures tirées de la littérature où sont convoqués des auteurs classiques.
lire le compte-rendu sur La Vie des idées
A la Bpi, niveau 2, 115.4 CAS

La dialogue d'idées - couverture

Le dialogue d’idées et ses formes littéraires
sous la direction de Marie-Françoise Bosquet et Jean-Michel Racault
L’Harmattan, Université de la Réunion, 2008
A la Bpi, niveau 3, 81.08 DIA

Logo du site revues.org

« La philosophie extra-ordinaire »
Pierre Cassou-Noguès, Methodos, 2010
Comment fonder une méthode philosophique grâce à la fiction narrative ?
consulter en ligne

Logo du site Cairn

« La philosophie au cœur de la fiction: dialogue entre Günther Anders et Franz Kafka »
Léa Veinstein, Lignes, 2012
Un article sur l’œuvre de de Kafka comme œuvre de philosophie.
lire en ligne

Logo du site Persée
« Le dialogue philosophique, genre  impossible ? »

Maurice Roelens, Cahiers de l’Association internationale des études francaises, 1972
L’auteur revient sur l’histoire du dialogue utilisé comme dispositif fictionnel à travers les textes philosophiques.
voir en ligne

Penser en tous genres

La littérature productrice de philosophie

« J’attribue à la littérature une importance qui dépasse de beaucoup celle des autres activités humaines. Non seulement elle présuppose la connaissance, mais elle la prolonge au-delà d’elle-même, jusque dans cette région frontalière du pressentiment, du plurivoque et du singulier où l’on ne peut aborder avec les seuls moyens de l’entendement […]”
Robert Musil, Essais (De la possibilité d’une esthétique)

La philosophie s’accommode de tous les genres, journal, traité, conte, dialogue, poème, fable, lettres, aphorismes, pourvu qu’ils accueillent au plus juste le travail de la pensée. Le discours philosophique n’est donc fidèle à aucun genre en particulier, il s’approprie les formes textuelles au gré de l’évolution des types de discours disponibles. De son côté, la littérature, lieu de création d’une grande partie des genres, est capable aussi de produire de la pensée.

Les œuvres littéraires incitent à faire de la philosophie autrement. A travers les textes littéraires, le lecteur est emporté dans des expériences qui l’amènent à aborder des problèmes philosophiques. L’exemple célèbre de l’épisode de la dégustation de la madeleine dans le premier tome de La Recherche du temps perdu de Proust, inspiré de Matière et mémoire de Bergson, nous éclaire sur l’expérience de la mémoire involontaire, une autre de manière d’aborder la question philosophique du temps. Dans L’Homme sans qualités, œuvre littéraire majeure du 20e siècle de l’autrichien Robert Musil, philosophe de formation, sont abordées, de façon ironique et distancée, les notions de contingence, de hasard, des questions d’éthique, de philosophie des sciences et de la technique par le biais des personnages et des situations à la fois comiques et inquiétants. Nombreuses sont les œuvres littéraires offrant une expérience d’ordre philosophique.

La poésie, outre son conflit originel et ambiguë avec la philosophie, dénoncée par Platon comme discours d’imitation et de faux-semblant, s’est révélée comme langage conceptuel en offrant au philosophe des moyens inédits pour formuler des questions philosophiques. Avec l’arrivée de Nietzsche et du romantisme allemand, qui ont réintroduit la poésie dans la langue philosophique, la philosophie s’est trouvée bousculée. Des poètes comme Mallarmé, Rimbaud, Ingeborg Bachman, ont renouvelé l’art poétique du 20e siècle en déplaçant la question du sens d’une façon qui interroge le discours philosophique. Le poète Michel Deguy accorde même à la poésie une faculté spécifique de penser le monde, il la qualifie de savoir du non-savoir.

Philosopher avec la littérature - couverture
Philosopher avec la littérature

Pierre Macherey
Hermann, 2013
Une réflexion sur les enseignements de la littérature et sa capacité à poser autrement les problèmes traditionnels de la philosophie.
A la Bpi, niveau 3, 81.01 MAR

Proust et les signes - couverture
Proust et les signes

Gilles Deleuze
PUF, 2014
lire le compte-rendu sur la revue Philosophique
écouter l’émission Deleuze et la littérature
A la Bpi, niveau 3, 840”19” PROU 5 DE

Philosophie et littérature - couverture
Philosophie et littérature

Philippe Sabot
PUF, 2002
En partant du constat que les productions littéraires constituent, pour la philosophie, des objets de réflexion privilégiés, il convient de se demander selon quels types de préoccupation les philosophes s’y rapportent et, corrélativement, quel bénéfice leur discipline peut légitimement attendre d’une approche philosophiquement instruite des textes littéraires.
A la Bpi, niveau 2, 101 SAB

Logo du site revues.org

« Philosophie et littérature »
sous la direction de Philippe Sabot et Eléonore Le Jallé, Methodos, 2015
consulter le dossier

Logo du site theses.fr

« Musil, Wittgenstein : l’Homme du possible »
Pierre Fasula, thèse en ligne, 2013
Analyse du roman L’Homme sans qualités de Musil sous le prisme de la philosophie, notamment à partir du personnage Ulrich et son rapport à l’utopie.
voir le résumé

Logo du site revues.org

« Philosophie et poésie au XXe siècle »
André Tosel, Noesis, 2004

lire l’article

Logo du site canal-u

« Des styles littéraires aux formes de vie »
Conférence de Marielle Macé, 2013
Les formes du dire proposées par la littérature engagent aussi des « formes de vie » : autant de figures littéraires, de dispositifs temporels ou d’inventions grammaticales, autant de phrasés de l’existence, de pistes d’être, de modalités de la vie humaine.
voir la conférence

Philosopher en bande dessinée

Sens - couverture

Peut-on articuler un problème philosophique au moyen de la narration graphique ? La bande dessinée fonctionne par le déroulement de séquences d’images fixes. A la différence de l’écriture textuelle, qui repose sur un mouvement linéaire de succession de mots, la bande dessinée est structurée par l’hybridation du texte et de l’image et parfois de l’image seule. Ce dispositif narratif utilise le pouvoir de condensation de l’image qui permet une polysémie perceptible d’un seul regard. La simultanéité dans la perception d’une l’image offre de multiples combinaisons aux auteurs de bande dessinée. De nouvelles perspectives de mise en forme des problèmes philosophiques s’ouvrent avec la narration visuelle.

Dans Ici, de Richard McGuire, lauréat du Fauve d’or d’Angoulême 2016, la planche articule une simultanéité d’espace-temps qui nous donne à réfléchir sur la construction de la mémoire à travers la représentation d’un lieu fixe, répétée de pages en pages. L’image, découpée par l’auteur en plusieurs plans, permet de rendre sensible les juxtapositions temporelles liées à un même lieu (un paysage, une maison), chaque plan représentant le même lieu dans des époques différentes regroupées en une seule page. Sans ce dispositif, ces données resteraient  invisibles à la perception immédiate.
Au panthéon deleuzien des personnages conceptuels, Pierre Ansay et Bruno Latour sont venus ajouter Gaston Lagaffe, le personnage de Franquin. Philosophe de la technique pour Bruno Latour ou personnification de la résistance ordinaire par l’art du détournement pour Pierre Ansay, Gaston Lagaffe, comme personnage de bande dessinée, suscite de multiples occasions de philosopher. La narration visuelle peut aborder aussi la pensée abstraite. Clémence Gandillot, dans De l’origine des mathématiques, a abordé sous une forme graphique la formation des idées mathématiques. Elle figure en un dessin minimaliste le mouvement d’une pensée en train de se faire.

Ici - couverture
Ici

Richard McGuire
Gallimard, 2015
A travers diverses époques, l’auteur retrace en bande dessinée  des événements anecdotiques ou déterminants pour donner une perception inédite, puissante du temps qui passe.
lire le dossier sur France Culture
A la Bpi, niveau 1, RG MCG I

Le déploiement - couverture
Le Déploiement

Nick Sousanis
Actes sud, 2017
La première thèse de doctorat en bande dessinée soutenue aux Etats-Unis : une épopée scientifique, dans laquelle Sousanis s’intéresse aux limites de notre système perceptif, à nos conditionnements et aux moyens de nous en libérer pour déployer nos potentialités.
A la Bpi, niveau 1, RG SOU D

Otto - couverture
Otto, l’homme réécrit

Marc-Antoine Mathieu
Delcourt, 2016

Otto Spiegel, artiste performeur reconnu, est sur le point de perdre ses repères quand le destin lui offre l’occasion unique de lire le détail de sa vie, de sa conception jusqu’à ses sept ans. S’ensuit une plongée vertigineuse dans le processus qui génère l’individualité d’un homme.
lire le compte-rendu sur Philosophie magazine
A la Bpi, niveau 1, RG MAT O

De l'origine des mathématiques - couverture
De l’origine des mathématiques

Clémence Godillot
Editions MeMo, 2011
Si l’homme trouve les mathématiques compliquées, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même… Cette conclusion sentencieuse de Clémence Gandillot résume bien son propos : les mathématiques sont à l’image de l’homme – et de la femme. On vit les opérations avant même d’y penser.
lire l’interview de l’auteur sur Du9

Logo du site Cairn

« La bande dessinée, un objet pour la lecture philosophique ? »
Laurent Gerbier, Revue de la BNF, 2017
consulter l’article

Logo du site Neuvième art
« Dictionnaire esthétique et thématique de la bande dessinée : Philosophie »
Sébastien Charbonnier, Neuvième art 2.0, 2012
accéder à l’article

                                « La quadrature de la bande dessinée »

Logo du site revues.org

Pascal Krajewski, Appareil, 2016
Il s’agit de cerner la bande dessinée comme un langage graphique, porteur d’une pensée, riche d’une vitalité et d’une grammaire spécifiques.
voir l’article

Publié le 15/06/2017 - CC BY-SA 3.0 FR

Rédiger un commentaire

Les champs signalés avec une étoile (*) sont obligatoires

Réagissez sur le sujet