Questions/Réponses

Qu’appelle-t-on « ego-documents » ?

Je dois travailler sur la notion d’ego-documents. Pouvez-vous me donner des pistes, une définition ?
photo d'un carnet ouvert avec fleur et stylo
Pixabay/CC0

Une définition de l’ego-document

Je vous propose tout d’abord une définition trouvée sur le site de recherche en littérature Fabula (il est né d’une association de chercheurs s’intéressant à l’articulation entre théorie et histoire littéraires) :

Source : Ipséité : Inventaire raisonné des ego-documents, Jean-Luc Pagès / Fabula : publié le samedi 3/12/2005, par Jean-Louis Jeannelle
Il s’agit de l’annonce du lancement du site Ipseité.net, un projet dont la conception prend en compte le sens et la structure générique de l’ego-document.

Contenu indicatif du projet Ipséité :

Textes à écriture périodique et datée, à l’exclusion des œuvres de fiction :
– journaux ou carnets personnels
– livres de comptes ou de raison
– livres de bord des bateaux ou des entreprises
– correspondances
Le projet Ipséité
Un projet littéraire qui prend en compte les productions de l’ensemble des pays francophones, ainsi que les journaux et carnets en langue étrangère traduits en français. L’importance des journaux intimes dans l’histoire littéraire mondiale, et notamment celle du Japon, implique une attention particulière pour leur traduction disponible en langue française. Les correspondances sont la priorité en considérant le peu d’inventaires et l’essor récent des études sur le genre épistolaire.

Autopacte

Le projet des inventaires de textes autobiographiques. Le projet Ipséité est cité par Autopacte qui lance la question des inventaires de textes autobiographiques, initié par Philippe Lejeune et qui a pour objet l’écriture autobiographique sous toutes ses formes (récits, journaux, lettres, etc.).

Il recense notamment les travaux de Jean-Luc Pages :
 

Bibliographie des journaux intimes publiés en France de 1939 à 1996 (éditions et rééditions de journaux francophones ou traduits en français);
Volume 2 de sa thèse : Le jeu de l’autocritique littéraire à l’autofiction, de Proust à Doubrovsky, thèse de l’Université Paris-3, 1997, Presses Universitaires du Septentrion, « Thèse à la carte », 488 p.
(…) Cette importante bibliographie, la première de ce genre dans le domaine français, comporte quatre sections :
I – Les Journaux d’écrivains (I. Editions ou rééditions de journaux d’écrivains antérieurs au XXe siècle ; II. Les journaux d’écrivains au XXe siècle, 1 Les journaux posthumes ; 2 les journaux publiés du vivant de l’auteur)
II – Les Journaux d’artistes (1 Chorégraphes et danseurs ; 2 Cinéastes, metteurs en scènes et comédiens ; 3 Compositeurs et musiciens ; 4 Peintres)
III – Les Journaux témoignages (1 Journaux de proches d’un écrivain ; 2 Journaux de guerre ; 3 Journaux de prison et de captivité ; 4 Journaux de voyages ; 5 Journaux de conversion et d’itinéraire spirituel ; 6 Journaux historiques ; 7 Journalisme et médias ; 8 Chroniques contemporaines de société) – La quatrième section indique les études critiques sur le journal intime « .

Ipséité, inventaire raisonné des ego-documents, en langue française ou traduits, de la Renaissance au IIIe millénaire Voir le site : http://www.ipseite.net ouvert en 2005 par Jean-Luc Pagès. 

Des écrits du genre de l’intime

 « Les écritures du domestique et de l’intime », Jean Vassort, Revue d’histoire moderne et contemporaine 4/2010 (n° 57-4), p. 211-217 en ligne

Il s’agit du compte-rendu des lectures de J. Vassort relatives aux trois ouvrages suivants ayant trait à l’ego-écriture, proposé par le portail Cairn

Les ego-documents à l’heure de l’électronique. Nouvelles approches des espaces et réseaux relationnels, Pierre-Yves Beaurepaire, Dominique Taurisson (ed), Montpellier, université Montpellier III, 2003, 552 p., ISBN 2-84269-594-1 notice sudoc

Les écrits du for privé. Objets matériels, objets édités, Michel Cassan, Jean-Pierre Bardet, François-Joseph Ruggiu (ed.), Limoges, Presses universitaires de Limoges, 2007, 347 p., ISBN 978-2-84287-443-8. voir la notice

Papiers de famille. Introduction à l’étude des livres de raison (France, XVe-XIXe siècle), Sylvie Mouysset, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007, 347 p., ISBN 978-2-7535-0554-5. Sudoc
 

Vous trouverez une bibliographie relative aux écrits du « for privé », accessible par le service en ligne des thèses électroniques de l’Université Lumière Lyon 2.

Ego-documents dans les publications de l’Université d’Oxford

Oxford Journals : les publications de l’université d’Oxford sont lancées en 2004 avec Oxford Open, qui donne accès à plus de 250 journaux, tous domaines confondus

 « In Relation: The ‘Social Self’ and Ego-Documents »Mary Fulbrook and Ulinka Rublack, German History, Vol. 28, Issue 3, pp. 263-272 Abstract [doi: 10.1093/gerhis/ghq065]

What is an ‘ego-document’? The answer might at first sight seem simple: a source or ‘document’—understood in the widest sense—providing an account of, or revealing privileged information about, the ‘self’ who produced it. The term itself, which is of relatively recent coinage—just over half a century old—has variants: while it is a term originating in Dutch that works well in several languages including both English and German, some scholars prefer the notion of ‘self-narratives’ or ‘testimonies to the self’ ( Selbstzeugnisse), a term in use since the late nineteenth century, with corresponding differences in theoretical approach and emphasis from those who retain the notion of ego-documents 

« Ego-Documents: The Last Word? »Kaspar von Greyerz, , German History, Vol. 28, Issue 3, pp. 273-282 résumé de l’article Abstract [doi:10.1093/gerhis/ghq064]

This article examines the concept of ‘egocuments’ from a historiographical perspective. It looks at its origins in the 1950s in the work of the Dutch historian Jacob Presser, at its revival in the work of Rudolf Dekker and his group from the 1970s onwards, and at the considerable expansion the notion was subjected to in the early 1990s by Winfried Schulze. The article argues that we should be aware of the noticeable differences between using the concept in twentieth-century history, as Presser did, and its usage in the context of early modern history.

« Editer l’intime ? » : un atelier organisé par la BnF

La Bibliothèque nationale de France a organisé un atelier du livre intitulé : « Editer l’intime ? » (30 novembre 2006).
Journée d’étude qui analyse les raisons de l’écriture personnelle (de type journaux intimes) et les caractéristiques de cette littérature dans un premier temps, puis dans l’optique moderne de la publication numérique dans un second temps. Cette journée d’étude à fait l’objet d’une captation.


Cordialement,

BiblioSésame – Bibliothèque publique d’information

Publié le 27/05/2014 - CC BY-SA 4.0

Sélection de références

autopacte site consacré à l'autobiographie

Autopacte - site de Philippe Lejeune

un hall d’ accueil (accueil international, accueil aux lycéens et étudiants, accueil aux diaristes et autobiographes)
Base de données bibliographique des écrits personnels considérés comme des egodocuments (textes autobiographiques, journaux, correspondances), écrits en français ou traduits en français.
Elle est « alimentée à partir d’un premier corpus déjà constitué de 2697 notices de journaux et carnets publiés en France de 1939 à 1996. Ces notices mises en ligne en 2005 sont complétées par un repérage des titres parus avant 1939 et, pour la période actuelle, par des extractions dans les principaux réservoirs bibliographiques existants en fonction de partenariats établis.

Rédiger un commentaire

Les champs signalés avec une étoile (*) sont obligatoires

Réagissez sur le sujet