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Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l’intelligence des animaux ?

C’est la question que se pose Frans de Waal, éthologue néerlandais, spécialiste des grands singes, dans son ouvrage  paru en 2016, aux éditions Les liens qui libèrent, dans lequel il tente de nous démontrer non seulement l’existence d’une intelligence animale mais son étendue et sa profondeur. 

couverture du livre

Frans de Waal vit aux États-Unis où il  enseigne à l’Université d’Emory d’Atlanta (Georgie) et dirige le centre Yerkes de recherche sur les primates. La revue Time  l’a inscrit sur  sa liste des cent personnalités les plus influentes. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont « Le bonobo, Dieu et nous : à la recherche de l’humanisme chez les primates« .

Primatologue, il a étudié le comportement de toutes sortes d’espèces. Ses conclusions sont étonnantes : les vautours sont capables d’utiliser des pierres pour casser les œufs d’autruche, la loutre fait de même pour ouvrir des coquillages, le corbeau façonne une brindille pour extraire des chenilles des fentes des arbres…

Dans son dernier ouvrage, basé sur des travaux de recherche, Frans de Waal mesure l’étendue de l’intelligence animale et note à quel point, pendant très longtemps leurs aptitudes ont été sous-estimées. Les capacités cognitives des animaux, que ce soit dans le domaine du langage, de la pensée, de l’empathie, de l’utilisation des outils, de la prise de conscience de l’autre…, ne sont plus à démontrer. 

Les avancées scientifiques dans le domaine des neurosciences devraient beaucoup nous apprendre.


« Pour l’instant, elles ont restées très descriptives. Mais elles vont être de plus en plus précises. Montrer des homologies. Que non seulement les animaux ont des capacités communes, entre eux et avec nous, mais que leurs cerveaux fonctionnent pareil. »

Pour lui, penser l’intelligence animale en la comparant à celle de l’homme est une vision dépassée.
Et de conclure son ouvrage :

« Cessons de faire de l’homme la mesure de toute chose ! Évaluons les autres espèces par ce qu’elles sont, elles »

Conférence en ligne sur le site TED (ideas worth spreading) de l’éthologue, spécialiste des primates, Frans de Waal, novembre 2011

Publié le 21/11/2016 - CC BY-SA 3.0 FR

Sélection de références

Éthologie animale et humaine : communication et comportement

Jacques Goldberg
Frison-Roche, 2010

Jacques Goldberg présente l’éthologie, discipline qui s’intéresse au comportement des animaux et de l’homme. Il met en évidence l’émergence de nouvelles voies et montre que la communication n’est pas seulement l’essence de l’être humain mais aussi et surtout une propriété fondamentale de la vie. @Electre 2015

À la Bpi, niveau 2, 592.3 GOL

L'Âge de l'empathie : leçons de nature pour une société solidaire

Frans de Waal
les Liens qui libèrent, 2010

L’éthologue Frans de Waal montre en quoi l’empathie, ou instinct de compassion, n’est pas l’apanage exclusif de l’homme, mais est partagé par de nombreuses espèces animales (singes, éléphants, dauphins,…) @Electre 2015

À la Bpi, niveau 2, 592.3 WAA

Le Bonobo, Dieu et nous : à la recherche de l'humanisme chez les primates : essai

Frans de Waal
Actes Sud, 2015

Pour l’auteur qui a étudié le comportement des chimpanzés, le comportement moral est un produit de l’évolution et non de la religion. Il soutient que les instincts naturels de coopération et d’empathie préexistent aux impératifs moraux édictés par la religion, impératifs dont il reconnaît par ailleurs la nécessité. @Electre 2015

À la Bpi, niveau 2, 598.7 WAA

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Comprendre l'intelligence animale, avec le grand éthologue et biologiste Frans de Waal

Mathieu Vidard concacre son émission sur  France Inter « La tête au carré »du 10 octobre 2016  au dernier livre  de Frans de Waal, Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l’intelligence des animaux ? (Les Liens qui Libèrent, 2016). L’auteur raconte la capacité de concevoir des outils des grands singes et des chimpanzés, la conscience de soi d’une éléphante qui se reconnait dans un miroir, la reconnaissance faciale chez les moutons, la coopération des orques pour chasser le phoque… et nous fait prendre ainsi conscience de l’importance de l’intelligence animale.

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