Mardi 15 décembre
BILAN (DEUXIEME PARTIE)
Le NaNoWriMo est fini. Et maintenant ?
Maintenant, il faut gérer le Nano blues, le coup de cafard qui accompagne la fin du mois de novembre. Pour pas mal de monde, il est très difficile de s’impliquer dans ce genre de challenge au rythme que l’on connaît et de revenir brutalement, subitement à « la normale ». À la pile de linge sale qui s’est accumulée. À la paperasserie administrative qui s’entasse sur un coin du bureau. Aux amis qui n’ont plus de vos nouvelles depuis un mois. Bref, à tout ce qui impacte pendant onze mois la productivité incroyable que l’on s’est offerte pendant ce mois-ci. Pour affronter cette période de frustration, deux conseils :
– Restez ensemble !
Gardez le contact avec vos writing buddies ou les rencontres que vous avez pu faire pendant les write-ins, que ce soit au travers des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) ou du channel dédié sur IRC, ou mieux encore en organisant des réunions IRL ; avantage de cette dernière solution : ça peut être l’occasion de voir un peu de pays !
– Continuez d’écrire !
Pas nécessairement votre Nano, puisque comme je l’ai mentionné quelque part, il est parfois préférable de le laisser reposer quelque temps. En revanche, vous pouvez tout à fait vous lancer dans des textes plus courts, comme des nouvelles, situées ou non dans le même univers. Non seulement ça peut se révéler source d’idées neuves, mais en outre vous y gagnerez en efficacité ! Pour ma part, je m’amuse à rédiger des articles de journaux, de magazines ou de courtes news fictives en rapport avec le récit. Ça incite à adopter un style différent et, ne nous voilons pas la face, c’est un exercice très drôle. Dans tous les cas, il peut être judicieux de se fixer de courts objectifs (par exemple 300 à 500 mots par jour) pour garder la main.
Je voudrais conclure avec deux enseignements que je tire de cette édition, et non des moindres.
D’abord, je ne passe pas assez de temps dans des bibliothèques. C’est un défaut auquel j’ai bien l’intention de remédier à l’avenir. Entendez par là, le problème n’est pas que je ne lis pas assez (je pourrais m’enfouir dans un abri anti-atomique et survivre de ma PAL actuelle jusqu’à la fin de demi-vie de n’importe quel élément radioactif) ; le problème est que je ne profite pas assez de ce genre de lieux et de tous les avantages qu’ils procurent : le calme (à Paris, ce n’est pas un luxe), l’accessibilité aux informations (recherches, mon amour), le cadre propice à l’introspection… Tout ce qui m’empêche de m’immerger dans mon travail chez moi, dans un café ou même dans une salle de cours vide (oui, je le fais aussi), je pourrais les fuir dans une bibliothèque. Or, je ne le fais pas – mais comme je l’ai dit, je compte bien y remédier. Vous aurez compris que cette réflexion n’a rien d’innocent, car oui, si vous lisez ces lignes, c’est que vous connaissez la Bpi. Le fait est qu’il y a quelque chose de honteux pour moi à ne pas profiter du seul sanctuaire qui me permettrait d’être un peu concentré, détendu et – oui – productif dans mon travail.
Deuxième enseignement tiré de cette édition 2015 du NaNoWriMo : les Norvégiens sont des amours. Je profite d’avoir tribune ici pour adresser un énorme big up à tous les nanoteurs outre-mer du Nord, qui ont été fantastiques tout du long lors de ce challenge commun – et en particulier dans les moments difficiles à travers leurs mots de soutien, leurs encouragements et plus généralement la solidarité dont ils fait preuve. La compétition n’a pas pour raison d’être d’établir sa supériorité sur son adversaire : c’est de lutter ensemble pour en sortir tous les deux grandis. Challenge remporté haut-la-main.
Merci à tous de m’avoir suivi (et pour vos retours sympas !) pendant cette édition, et peut-être (sûrement ? Sans aucun doute !) à l’année prochaine pour une nouvelle aventure !
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