Sunny
Taiyô Matsumoto
Kana, 2014
Sei vient de Yokohama. Il n’a que 12 ans quand il arrive dans un foyer d’accueil pour jeunes en difficulté. Il rejoint un cercle d’enfants avec des personnalités atypiques. Tous se retrouvent autour d’une Sunny 1200, voiture déglinguée jaune moutarde, pour rêvasser et s’évader dans des mondes imaginaires. Le quotidien des enfants est fait de séances de jeu, de chants, de balades en vélos, de découvertes des coléoptères et des batraciens… L’apparente tranquillité cache pourtant la réalité sociale à laquelle ils sont confrontés malgré eux : l’abandon des parents, l’alcoolisme d’un père, les moqueries venant de l’extérieur…
Sunny est un manga qui se contemple. La nature y est omniprésente, détaillée à la manière d’une aquarelle tendre et délicate. Par touches subtiles, le mangaka donne à voir des paysages montagneux grandioses qui rappellent la majestuosité du mont Yari. Il alterne avec des jardins entourés de galets et de buissons, des ombres d’ormes et de marronniers, un trèfle à quatre feuilles que Shôsuke, un petit pensionnaire du foyer, recherche en vain…
Les thèmes similaires à sa précédente œuvre Amer Béton sont déclinés : la mort, la recherche d’identité, le rejet, l’abandon… La violence y est distillée mais reste maîtrisée.
À la Bpi, niveau 1, MA SUN
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