Questions/Réponses

De quand date la coutume des cartes de vœux ?

Les bibliothécaires du service Eurêkoi proposent une sélection de ressources pour répondre à la question d’un usager sur les origines des cartes de vœux.

Dessin d'un groupe de convives autour d'une table levant un verre de vin au-dessus d'une banderole où il est écrit "A merry Christmas and a happy new year"
John Calcott Horsley, Christmas 1843, CC-PD-Mark

Une recherche dans l’ouvrage suivant, nous permet de vous apporter une réponse : Fêtes de Noël et de Nouvel an autour du monde. Ed Horay, 2007. À la Bpi, niveau 2, 396 LOU

La coutume d’envoyer des cadeaux et des signes au Nouvel An date de la haute antiquité. Les Égyptiens s’offraient des flacons… Le premier jour de janvier, les Romains s’échangeaient des vœux et des présents…Depuis plus d’un siècle, la coutume des vœux devint postale grâce à un Anglais, Sir Henry Cole, qui inventa en 1843 la carte de Noël. Il se fit confectionner pour lui-même des cartes pour envoyer à ses amis. Dessinée par John Calcott Horsley, elle fut imprimée en lithographie et datée Xmas 1843. Considérée comme la première carte de Noël du monde, elle est aussi devenue en 2001 la plus chère du monde… De là naquirent les cartes de vœux, et vers 1895, avec les progrès croissants de l’imprimerie, ce qui était un jeu devint une coutume quasi obligatoire… faisant crouler les sacs postaux sous le poids colossal des milliers de cartes de vœux du monde entier en décembre et en janvier…

Cette origine est confirmée sur le site du peintre Georges Duval :

ORIGINE DE LA CARTERIE La tradition d’envoyer des cartes pour les grandes occasions , telles que Noël, Nouvel an, anniversaire …) est assez récente, c’est-à-dire un siècle et demi. Auparavant on se rendait visite directement. Ancêtres de la carte de souhaits, les feuillets de bons vœux apparurent dès le début du XVe siècle. Leur succédèrent, au XVIIe siècle, ces imprimés que les marchands envoyaient à leur clientèle pour le Nouvel An. Elles étaient fabriquées à la main avec des fleurs séchées, des collages de rubans …Faisant partie de nos traditions du temps des fêtes , les cartes de vœux que l’on échange à l’occasion de Noël ou du Nouvel An tirent leur origine, une fois de plus, de l’Angleterre. L’évolution de cette coutume se fit d’ailleurs rapidement en Europe, notamment en Allemagne, grâce à un tout nouveau procédé d’imprimerie. Cette technique, appelée lithographie, permettait de reproduire en très grande quantité un dessin ou un texte.En 1840, fut lancé le premier timbre postal, ce qui permit à la carterie d’être publiée en série, prête à être envoyée. A cette époque ces cartes représentaient le plus souvent des scènes familiales fêtant Noël ou des scènes hivernales.

Et sur le site de la France pittoresque
Les CARTES DE VŒUX du Nouvel An. (D’après « Fêtes et coutumes populaires », paru en 1911)

Si l’usage des étrennes nous vient des Romains (les premiers qui aient sacrifié à la déesse Strenna), celui des cartes de vœux agrémentées de quelques mots de politesse ou vierges de toute mention, et envoyées aux personnes avec qui l’on a eu commerce d’amitié ou d’affaires pendant l’année, vient de l’Extrême-Orient. Les Célestiaux se servaient bien avant nous de ces cartes autrefois dénommées cartes de visite ; seulement, chez eux, les cartes étaient de grandes feuilles de papier de riz, dont la dimension augmentait ou baissait suivant l’importance du destinataire et au milieu desquelles, avec des encres de plusieurs nuances, on écrivait les nom, prénoms et qualités de l’envoyeur. Il paraît que, quand la carte était à l’adresse d’un mandarin de 1ère classe, elle avait la dimension d’un de nos devants de cheminée !…

Cordialement,
 Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information

Publié le 01/01/2013 - CC BY-SA 4.0

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