Appartient au dossier : Zombinoscope
Zombinoscope : La Nuit des morts-vivants de George A. Romero
À l’occasion de la sélection thématique autour du post-apocalyptique : Virus, zombie et autres catastrophes, proposée dans les salons graphique et jeux vidéos (niveau 1, à l’entrée de la bibliothèque), nous vous proposons de découvrir quelques représentations du zombie à travers un zombinoscope.
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La Nuit des morts-vivants (Night of the Living Dead) est sorti en 1968 aux Etats-Unis. Le public ne s’attendait pas à des scènes aussi crues : des zombies disloquant des corps humains pour les dévorer, une fillette devenue zombie tuant sa propre mère…
Les zombies de Romero sont des humains infectés, qui meurent puis ressuscitent un peu comme dans les croyances vaudoues haïtiennes. Ce sont des créatures lentes, décérébrées dont le corps peine à conserver une certaine coordination, d’où leur démarche lente et incertaine. Mais la comparaison s’arrête là car les zombies de Romero sont loin d’être inoffensifs. Ils ne sont pas manipulés par un sorcier mais guidés par leur immense appétit de chair humaine. Déterminés, ils s’agglutinent en nombre autour de leur victime pour la dévorer et semblent prêts à décimer la race humaine si personne ne parvient à les éliminer.
Le succès de La nuit des morts-vivants viendrait du sous-entendu politique du film. Il représenterait « le basculement et la plongée d’une nation dans la paranoïa, la remise en cause de la société américaine, les rouages déréglés de la machine à rêver hollywoodienne », le gore et l’absurdité de la guerre du Vietnam, d’après Olivier Bitoun, dans une critique du livre Politique des zombies. L’Amérique selon George A. Romero.
Voir le film :
Publié le 09/06/2015 - CC BY-SA 4.0
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