Zombinoscope : Les « jiang shi », ces zombies chinois

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Dans les années 80, l’industrie du cinéma hongkongais, et notamment le film Mister Vampire (1985) de Ricky Lau, a remis le mythe du zombie chinois (ou Jiang shi) au goût du jour et fixé les codes de représentation de celui-ci.

Le jiang shi est un revenant vêtu d’un costume de mandarin mandchou ou d’une tenue de dame de palais pour les femmes, au teint livide, les yeux cernés et les joues parfois fardées. Il est souvent aveugle. Il peut aussi avoir les mains griffues, des crocs, des petites lunettes noires pour masquer ses yeux rouges, un parchemin sur le front, un corps partiellement décomposé… Il est souvent très passif mais il existe aussi une version de zombie se nourrissant du souffle vital des humains, une caractéristique qui le rapproche des vampires.

Plus étonnant, il se déplace par petits bonds, les bras tendus devant lui. Cette particularité trouverait ses sources dans un récit oral du folklore du Hunan, « la marche de cadavres ». Des prêtres taoïstes réanimaient des cadavres décédés loin de chez eux grâce à un parchemin apposé sur leur front pour les amener à leur sépulture définitive. Ces zombies, entravés aux niveaux des chevilles, sautaient à pieds joints pour avancer, en une longue procession nocturne, au son des clochettes des maîtres.
Le parchemin sur le front est devenu un des moyens d’arrêter le zombie chinois parmi de nombreuses autres ruses.

Ricky Lau, dans sa saga de Mr Vampire met en scène des créatures du folklore chinois (fantômes, zombies, démons) et une créature hybride, entre zombie chinois et vampire occidental. Voir la critique du film sur Filmosphère.com.