L'Acacia
Claude Simon
Minuit, 1989
Lorsqu’il publie L’Acacia en 1989, Claude Simon est âgé de soixante-seize ans. Lauréat du prix Nobel depuis quatre années (1985), il a alors derrière lui une longue carrière d’écrivain, commencée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale et certains de ses livres, de La Route des Flandres (1960, aux yeux de beaucoup son chef d’œuvre) aux Géorgiques (1985, qui lui vaut peut-être le Nobel), presque tous publiés aux éditions de Minuit, comptent parmi les pièces maîtresses de la littérature du 20e siècle.
Styliste hors-norme, s’adonnant volontiers à l’ekphrasis au détour de ses romans, Simon aura plus que ses contemporains, bouleversé, dynamisé la structure romanesque sans que ses lecteurs puissent pour autant le comprendre à travers les codes du Nouveau Roman. Il est ainsi parfois considéré comme un auteur difficile à lire.
Plus accessible que la plupart de ses textes précédents, œuvre de maturité, L’Acacia est sans doute le roman qui permet au plus grand nombre de se confronter à l’œuvre simonienne. A travers l’évocation de l’histoire familiale, on retrouve dans ce livre nombre des motifs de l’œuvre de Claude Simon : la trace du père disparu pendant la Grande Guerre, la déroute de 1940, les tantes de l’écrivain issues de la paysannerie du Jura, la petite noblesse du Sud-Ouest et une construction romanesque qui épouse le chaos du 20e siècle.
A la Bpi, niveau 3, 840″19″ SIMO 4 AC
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