Je m'en vais
Jean Echenoz
Minuit, 1999
“Chacun sait qu’on ne trouve personne quand on cherche, mieux vaut ne pas avoir l’air de chercher, se comporter comme si de rien n’était. Mieux vaut attendre le hasard d’une rencontre, surtout sans avoir l’air d’attendre non plus.”
“Je m’en vais”, ce sont les mots, laconiques, que prononce Félix Ferrer au début et à la fin du roman, sans que l’on sache réellement où, ni pourquoi. Entre les deux pourtant, on aura visité Paris, l’Arctique ou l’Espagne ; on aura pris des avions, un camion frigorifique et même un brise-glace… avant de revenir au point de départ. Notre héros, finalement, est comme le monde : il tourne en rond sans parvenir à sortir de l’impasse.
Comme dans chacun de ses romans, Jean Echenoz aime jouer avec son lecteur, multipliant les indices et les clins d’œil. Je m’en vais s’amuse de ces croisements, entre polar improbable, faux récit d’aventures et vraie parodie – à moins qu’il ne s’agisse de la suite d’Un an, paru deux ans plus tôt. Le jury du prix Goncourt, lui, ne s’y est pas trompé, couronnant le roman en 1999.
À la Bpi, niveau 3, 840″19″ ECHE 4 JE
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