Série

Appartient au dossier : Beat Generation

Calligraphie, Brion Gysin

Jusqu’au 3 octobre 2016, le Centre Pompidou expose la Beat Generation, à travers une présentation d’œuvres sonores et visuelles, qui témoignent de la singularité artistique du mouvement et de son influence déterminante dans le développement des contre-cultures contemporaines.
Parmi les œuvres exposées, on trouve Calligraphie de Brion Gysin, qui invente une graphie à la fois complexe et personnelle.

Calligraphie de Brion Gysin
Brion Gysin, Calligraphie, 1960 Encre de Chine sur papier marouflé sur toile, 192 × 282 cm Collection Galerie de France Brion Gysin © Galerie de France © Jonathan Greet / Archives Galerie de France

Acteur de la Beat Generation, Brion Gysin n’a eu de cesse d’expérimenter et de décloisonner l’art sous toutes ses formes. Peinture, poésie, collage, littérature… Cette interdisciplinarité se retrouve au cœur de son travail graphique, qui tend à réunir peinture et écriture dans un même mouvement.

C’est à Tanger, où il vécut plus de dix ans à la fin des années 1950, que Brion Gysin découvre la calligraphie. Le tracé, entre l’écrit et le pinceau, bouleverse son approche de la peinture. Il comprend qu’une image peut être matérialisée par un ensemble de signes. Dès lors, son art pense le croisement entre la calligraphie japonaise (qui s’écrit verticalement de haut en bas), la calligraphie arabe (qui va horizontalement de droite à gauche) et les quadrillages cabalistiques. Sur la toile ou le papier, Gysin trace des signes de manière répétée, comme autant de formules incantatoires. Ce seront ses peintures et ses dessins les plus aboutis, dont les tons chauds rappellent sa fascination pour l’Orient.

Cette pratique du collage – de l’assemblage – propre à la calligraphie, où des papiers de différentes couleurs sont collés pour servir de support, ne sera sans doute pas étrangère à l’invention du « cut-up », agencement aléatoire de fragments de textes.

L’influence de Brion Gysin sera considérable dans la production artistique contemporaine. Son œuvre est aujourd’hui visible dans de nombreux musées, notamment au Centre Pompidou et au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

Publié le 21/09/2016 - CC BY-SA 3.0 FR

Sélection de références

Beat generation : catalogue de l'exposition

Michaud, Philippe-Alain
Ed. du Centre Pompidou, 2016

À la Bpi, niveau 3, 821(091) BEA

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