Dans la bulle de Sophie Guerrive

La Grande Épopée de Picsou, Tome 4 : Trésors sous-cloche et Autres Histoires

Don Rosa
Glénat, 2014

Sophie Guerrive nous présente le travail de Don Rosa :

Don Rosa a repris, après Carl Barks, les aventures de Picsou et compagnie. Creusant le sujet, il a étoffé les histoires, rendu les personnages plus profonds, les aventures plus épiques, et c’est aussi beau que du Jules Verne.
Enfant, je lisais les classiques franco belges surtout. Tintin, Astérix, Johan et Pirlouit, et les albums présents à la bibliothèque municipale de mon quartier qui avaient généralement plus de quinze ans d’âge. Mais ce qui m’a le plus donné envie de faire de la BD ça a été les strips comme Mafalda, Peanuts, Calvin et Hobbes… Les histoires de Picsou, je les lisais dans les magazines.
Les BD de Don Rosa m’ont particulièrement fascinées notamment parce qu’elles font référence à des faits historiques ou mythologiques documentés et passionnants. Une des histoires qui me vient à l’esprit, et qui est incroyablement bien menée, est celle où Picsou et sa bande recherchent la bibliothèque disparue d’Alexandrie (Les Gardiens de la bibliothèque perdue). Ses bandes dessinées, en plus d’être plus complexes, amènent aussi une profondeur psychologique aux personnages qui les rendent beaucoup plus intéressants. Contrairement à celles d’autres auteurs de Picsou, les albums de Don Rosa sont tout à fait adaptés à des adultes. Quant au dessin, il est, à l’image du scénario, plus fouillé, plus poussé.

L'Ours : histoire d'un roi déchu

Michel Pastoureau
Seuil, 2007

Michel Pastoureau consacre son travail d’historien à la symbolique occidentale. Il s’intéresse en particulier à la perception des couleurs à travers les époques et à la place des animaux dans notre imaginaire. Sophie Guerrive nous parle de son intérêt pour cet auteur :

J’ai lu presque tous les ouvrages de Michel Pastoureau, dont les textes bien écrits sont très accessibles au grand public. C’est une bonne porte d’entrée pour aborder l’histoire médiévale autrement ! Tous ses livres sont intéressants, mais, pour n’en citer qu’un, j’évoquerais celui sur l’ours et sa symbolique, puisque cet animal m’intéresse tout particulièrement. De façon générale, j’ai un grand intérêt pour le Moyen-âge qui sert de cadre à plusieurs de mes albums. Je ne saurais pas dire comment ça m’est venu… par mon intérêt pour l’enluminure, peut être. En poussant mes recherches, j’y ai découvert un univers mental, symbolique, graphique, et même musical, qui me correspond.

À la Bpi, niveau 2, 39.7 PAS

Affaires sensibles

Affaires sensibles est une émission de radio animée par Fabrice Drouelle et qui est diffusée tous les jours sur France Inter. Chaque épisode relate des faits divers ou autres évènements qui ont marqué l’actualité des cinquante dernières années.

J’écoute beaucoup de podcasts en travaillant. Pas en écrivant, mais en dessinant. Ça m’est indispensable, sinon je m’ennuie. Difficile d’en choisir un seul, mais j’ai une préférence pour les documentaires, les récits du réel, et spécialement pour les affaires criminelles et les histoires mystérieuses. Affaires sensibles fait partie des émissions qui touchent à ces deux domaines tout en étant solidement documentées et agréablement racontées. C’est un de mes podcasts préférés. Ces podcasts ne me servent pas directement d’inspiration dans mon travail, sauf quand j’écoute des émissions historiques qui me permettent de me documenter pour certains de mes albums.

Animal Crossing

Dans la série de jeux vidéos Animal Crossing, développée par Nintendo, le joueur participe à la vie d’un village peuplé de personnages et d’animaux attachants avec lesquels il interagit. Un jeu qui plaît particulièrement à Sophie Guerrive :

Je ne joue qu’à des consoles portables, mais j’ai eu toute la gamme Nintendo depuis la Game Boy grise de mes six ans jusqu’à la Switch Lite ! Je joue de façon assez irrégulière, ça peut être compulsif pendant deux mois puis je n’y touche plus pendant un an.
Dans ce jeu vidéo bien connu des amateurs de Nintendo, qui se décline sur plusieurs volets, des petits animaux se promènent dans de ravissantes campagnes. On pêche, on ramasse des choses, on discute… Les saisons passent et il n’y a pas de but. On ne peut ni gagner ni perdre, c’est doux et apaisant, inutile et vain. Même si le lien est indirect,  il y a une certaine similarité avec Tulipe. Le côté animalier y fait beaucoup, mais aussi les décors doux et bucoliques, la lenteur et une espèce de futilité.