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Éviter les biais cognitifs pour une pensée libre

Une information vérifiée permet de faire des choix éclairés. Encore faut-il que notre cerveau soit parfaitement objectif. En effet, le cerveau a recours à un raisonnement intuitif qui utilise automatiquement et inconsciemment des règles de raisonnement, mais celles-ci peuvent être biaisées. Afin d’y voir plus clair dans le fonctionnement des biais cognitifs qui menacent la rationalité du discours, Balises vous propose une sélection de ressources.

Détecter les fausses informations et identifier les biais cognitifs sont des connaissances indispensables pour bien s’informer et de déjouer les tentatives de manipulation. La Bpi organise régulièrement des projets d’Éducation aux médias et à l’information (EMI) à destination des collégiens et des lycéens.

Publié le 30/08/2021 - CC BY-SA 4.0

Notre sélection

Codex des biais cognitifs

Cette infographie conçue par les Américains John Manoogian III et Buster Benson définit tous les biais cognitifs et permet de comprendre en détail leur fonctionnement.

Biais cognitifs : la fabrique des histoires │ France Culture

Que sont les biais cognitifs ? Quels sont les différents types connus ? Comment influencent-ils nos prises de décision et comment les éviter ? À l’heure où la distorsion de l’information est devenue monnaie courante, ces biais sont largement exploités et piègent notre raisonnement.

Pour « La Méthode scientifique », une émission de France Culture, Olivier Houdé, professeur de psychologie à l’Université de Paris et Stefano Palminteri, chercheur en neurosciences cognitives, remontent le fil de la littérature scientifique et répondent à ces questions.

Votre cerveau vous joue des tours

Albert Moukheiber
Allary, 2019

Dans cet ouvrage, Albert Moukheiber, docteur en neurosciences cognitives et psychologue clinicien étudie les mécanismes et les modes de fonctionnement du cerveau qui influent sur notre perception du monde, au point de nous faire tomber dans le piège des fausses informations ou de celui de l’illusion de connaissances.

« Internet a donné la parole à des personnes qui avant, ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd’hui, ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel ». En s’appuyant sur cette citation d’Umberto Eco, l’auteur explique comment notre usage d’Internet alimente des biais cognitifs (biais de confirmation, biais d’autorité…) et affecte la raison et l’objectivité.

À travers de nombreux exemples tirés de la vie quotidienne et de récits d’expériences menées en psychologie sociale, Albert Moukheiber propose une « boîte à outils » pour lutter contre les biais cognitifs. Par exemple, il s’agit de casser les bulles de « l’entre-soi » qui renforcent nos convictions et d’ouvrir notre esprit à la contradiction.

À la Bpi, niveau 2, 155.4 MOU

Dis, c'est quoi l'esprit critique ?

Frédéric Tomas
Renaissance du livre, 2020

Sous la forme d’un dialogue, cet ouvrage offre une réflexion pour stimuler l’esprit critique. Grâce aux outils issus des champs de la pédagogie et de la psychologie, il s’agit de se protéger des biais cognitifs, de la désinformation ou des arguments fallacieux.

Si les biais restent utiles au quotidien en nous permettant de prendre des décisions rapides, sans trop réfléchir, ils opèrent une « distorsion régulière de la réalité causée par nos raisonnements et nos perceptions ». Afin de s’affranchir des dogmes et des fausses informations auxquelles nous faisons face quotidiennement, l’usage de l’esprit critique devient essentiel.

À la Bpi, niveau 2, 372.83 TOM

Covid-19 : comment les biais cognitifs ont diminué l’efficacité de la communication officielle | The Conversation, avril 2020

Cet article se penche sur la manière dont les biais cognitifs ont diminué l’efficacité de la communication du gouvernement lors la crise sanitaire du Covid-19. Face à une situation d’incertitude, en mettant en place une communication visant à rendre la population responsable de ses comportements, notre première réaction est dictée par des automatismes basés sur des biais cognitifs. L’information « officielle » s’est alors trouvée affaiblie.

Cette communication a créé un décalage entre « l’information scientifique et raisonnée des autorités » et l’influence des biais cognitifs qui entraînent certains comportements « irrationnels  » dans la population. » À la place, pour obtenir le consentement des citoyens dans un programme de santé publique, il aurait fallu « s’adresser autant (voire plus) à l’émotion qu’au cognitif, chercher à motiver plus qu’à convaincre ou à contraindre ».

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