Questions/Réponses

La production éditoriale des livres de cuisine en France

Dans le cadre de mes études je réalise un mémoire sur le livre de cuisine. Je suis à la recherche de chiffres concernant la production éditoriale de ce secteur à partir des trente glorieuses en France. Je souhaiterais aussi savoir s’il existe un livre sur l’histoire du secteur pratique dans l’édition car je n’ai toujours rien trouvé. Toutes les sources que vous pouvez donner concernant le livre de cuisine depuis les années 50 sont bonnes à prendre.

Photo d'un présentoir de livres de cuisine et de recettes
By Gary Soup [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons

Nous avons essayé de trouver un ou des ouvrages qui traitent de l’histoire du livre de cuisine depuis les Trente Glorieuses, sans succès. Nos éléments de réponses sont des extraits d’articles récents sur l’édition culinaire. Nous avons constaté que la revue Livres Hebdo est omniprésente dans le traitement de ce sujet, ce qui est normal. Et nous avons orienté nos recherches vers la presse généraliste et spécialisée dans l’économie et c’est pourquoi, nous avons sélectionné deux plateformes de bases de données :
1) dans la presse dite généraliste : Europresse
2) dans la presse dite économique et financière : Delphes
Ces deux bases sont consultables sur nos postes multimédias à la Bpi (Bibliothèque publique d’information).

Sur Delphes

Delphes est une base de référence sur la vie et la gestion des entreprises. On y trouve des résumés d’articles de revues économiques et professionnelles spécialisées dans les différents secteurs d’activité, d’études de marché, de rapports d’activité, etc. Vous pouvez la consulter depuis les postes de la Bibliothèque publique d’information.

Dans les résultats, nous retombons sur des articles de Livres Hebdo :

« Cuisine & vins : tous aux fourneaux »
Véronique Heurtematte, Livres Hebdo, n° 883, dossier, D28 octobre 2011, pp. 55-58, 60-62, 64-65
Situation et tendances du marché français de l’édition de livres de cuisine qui est resté légèrement positif en 2010 à 126,2 millions d’euros de CA (entre octobre 2010 et septembre 2011) pour 11,2 M d’exemplaires, alors que le marché des livres pratiques s’est orienté à la baisse.

« Master chef »
Françoise Marmouyet, Livres Hebdo, n° 839, dossier cuisine, 29 octobre 2010, pp. 65-75
Situation et tendances du marché français de l’édition de livres de cuisine, dont la production a augmenté de 13 % en 2009 (+ 1682 livres), dopée par la mode persistante des coffrets alliant livre et matériel de cuisine et le succès des émissions de télévision dédiées. Données chiffrées. Graphiques. Tableau commenté des 50 meilleures ventes entre janvier et septembre 2010.

« Cuisine & vin : Jamais sans mon coffret »
Virginie François, Livres Hebdo, n° 795, dossier, 30 octobre 2009, pp. 63-76
Situation et tendances du marché français de l’édition de livres de cuisine, dont la production a augmenté de 14 % en 2008 avec 1493 nouveaux titres. Tableau commenté des 50 meilleures ventes janvier à septembre 2009 (p 76). Bibliographie cuisine et vin (nouveautés 4ème trimestre 2009) (pp 77-87).

« Les révolutions du livre »
Marc Chevallier, Thierry Pech, Alternatives économiquesn° 289, mars 2010, pp. 48-59
Dossier, avec données chiffrées, sur la situation encore stable du marché français du livre (4 millions d’euros de CA en 2008), début 2010, qui ne subit pas les conséquences de la crise économique mondiale, mais qui, dans un contexte de révolution numérique, de mutation du lectorat et de leurs usages, de « best-sellerisation » du marché, n’envisage pas de bonnes perspectives pour les années à venir.

Sur Europresse

Base d’articles de presse française et étrangère en texte intégral, multilingue. 6 000 sources d’information (dont 167 journaux et périodiques français), revues, magazines, dépêches, blogs, biographies.

« Les livres de cuisine »
Isabelle Calvo-Duval, Caractère, n° 706, 1er mars 2014, p. 54-55
Face à un public éclectique, le marché se renouvelle en diversifiant les formes, les formats et les thèmes. En Occident, les premiers textes sur l’art culinaire proviennent du grec Archestrate, au 4e siècle avant Jésus-Christ. Selon Athénée dans Les Deipnosophistes, il aurait réalisé plus de 1 000 ouvrages sous la forme de poèmes épiques, auxquels cinq noms ont été donnés : Gastronomia, Gastrologia, Opsopoiïa, Deipnologia, et Hedupatheia qui signifie friandise. Avec l’arrivée de l’imprimerie, les premiers ouvrages des grands maîtres queux, comme Guillaume Tirel, dit Taillevent, «maistre des garnisons de cuysine du Roy» font leur apparition. On lui attribue le Viandier, le plus célèbre des livres de cuisine français du Moyen-Âge. Etc…

« CHINER Les livres de cuisine »
Hubert Duez, La Croix, n° 38659, Loisirs, 8 mai 2010, p. 22
Que serait l’art de la table sans la gastronomie ? Ne nous trompons pas de sujet. Il ne s’agit pas ici de cuisine mais de livre de cuisine. La cuisine développe des odeurs. Et qui ne se souvient de celle qui s’échappait des faitouts de nos grands-mères ? Rabelais nommait la cuisine « cette science de gueule » et Brillat- Savarin nous dit : « L’animal se nourrit, l’homme mange, l’homme d’esprit aime manger. » Poète, il ajoute : « La découverte d’un mets nouveau fait plus pour le genre humain que la découverte d’une étoile. »

« ÉVÉNEMENT Salon du livre gourmand à Périgueux : Appétit grandissant pour les livres de cuisine »
Alexandra Michot, Le Figaro, 20 novembre 2004, p. 16 
Il n’y a qu’à voir l’espace de plus en plus large consacré aux ouvrages culinaires dans les librairies et grands magasins pour constater que la cuisine fait recette dans l’édition. « Assurément, il y a pléthore de titres qui paraissent chaque mois, reconnaît Valérie Desahb, éditeur des livres pratiques chez Flammarion. Les deux tiers des projets d’ouvrages qui me sont proposés par des auteurs extérieurs sont en effet des livres de recettes. Aujourd’hui, les ouvrages culinaires représentent, chez nous, 30 % des livres pratiques, à savoir dix-huit titres sur soixante-quinze nouveautés. » Périgueux a donc eu du flair en créant, il y a de cela 14 ans, le Salon international du livre gourmand. Cette année, quelque 200 maisons d’édition, un millier d’ouvrages, 150 auteurs, chroniqueurs gastronomiques ou grands chefs seront de la fête pour présenter leur livre, animer des tables rondes, faire des démonstrations ou participer au jury chargé de décerner les différents prix…

« Le livre de cuisine, un véritable filon pour le secteur de l’édition »
Les Echos, n° 21342, 27 décembre 2012, p. 14
En 2011, 11,4 millions d’exemplaires de livres de cuisine se sont vendus, selon Ipsos. La production croît d’année en année.
Les maisons d’édition, elles aussi, surfent depuis plusieurs années sur la vague d’intérêt suscitée par l’art culinaire. L’exploitation de ce filon a conduit à une production d’ouvrages de cuisine de plus en plus prolifique, comme en témoignent les chiffres Livre Hebdo-Ipsos publiés par la Bible des éditeurs dans un dossier spécial le 26 octobre : pas moins de 1 838 nouveautés et nouvelles éditions étaient recensées en 2011 (+ 5 % par rapport à 2010). « En huit ans, le nombre de nouveaux titres du secteur a plus que doublé », constate Livre Hebdo. En 2011, le livre de cuisine représentait un marché estimé par Ipsos à 11,4 millions d’exemplaires, en croissance de 1,8 %, pour un chiffre d’affaires de 115,6 millions d’euros, en régression en revanche de 9,2 %.

En complément

Vous pouvez prendre contact avec nos collègues de la Bibliothèque municipale de Dijon via ce lien.
En 1985, en accédant au statut de pôle associé de la Bibliothèque nationale de France pour la gastronomie et l’œnologie, cette spécificité thématique de la Bibliothèque municipale de Dijon s’est accrue et en fait l’une des plus belles bibliothèques publiques en la matière. Vous pouvez vous rendre sur le site et le catalogue de cette bibliothèque.

Cordialement,
Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information

Publié le 17/02/2015 - CC BY-SA 4.0

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