« Nuremberg du peuple juif », le procès est pour l’État israélien l’occasion d’entendre les victimes, de souligner la spécificité de la Shoah, mais aussi de prouver sa légitimité en tant que défenseur de tous les juifs.
On peut lire à ce sujet l’interview donnée par Ben Gourion au New-York Times du 18 décembre 1960, reproduit partiellement dans Le Monde du 21 juin 1961 (consultable à la Bpi : cote 0(44) MON).
Dans la maison du peuple transformée en salle de spectacle, 475 places sont réservées aux journalistes. Ceux-ci bénéficient également d’une salle de presse dotée de téléphones, téléscripteurs et d’un circuit de télévision intérieur. Tous les jours, les minutes du procès en quatre langues (hébreu, anglais, allemand et français) leur sont distribuées.
En 1961, la presse et les médias français sont davantage préoccupés par la fin de la guerre d’Algérie ou éblouis par les performances du cosmonaute Youri Gagarine que par le déroulement du procès. Très peu d’émissions sont consacrées à l’événement, alors qu’en Allemagne ou aux Etats-Unis la diffusion d’extraits est quotidienne.
Les journalistes
- Le célèbre chroniqueur judiciaire Frédéric Pottecher rend compte de ses impressions du procès.
Mais vous pouvez lire d’autres compte-rendus d’audience ou de réflexions à partir du procès dans la presse de l’époque :
- Robert Badinter, alors jeune avocat, a chroniqué le procès dans l’Express [à la Bpi : cote 0(44) EXP]
- Alain Bosquet a suivi le procès dans Combat [à la Bpi : cote 0(44) COM]
- Au Monde, le journaliste envoyé à Jérusalem est Jean-Marc Theolleyre [à la Bpi : cote 0(44)] MON]
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