Bérengère Cournut
Le Tripode, 2019
Tout commence par un énorme craquement sur la banquise, qui retentit au cœur de la nuit : la glace se fracture et engloutit une jeune femme inuite dans la brume arctique. Séparée de sa famille, Uqsuralik tâche de survivre dans des conditions extrêmes de froid, de fatigue et de faim, jusqu’à croiser la route d’un autre groupe auquel elle se joindra pour échapper à une mort solitaire. Dans ce paysage instable de fjords et d’icebergs, peuplé d’animaux terrestres et de créatures marines, dans ce désert immense où le froid brûle la peau et les âmes, notre narratrice grandit et chemine. Habile dans l’art de chasser, résistant aux dangers et aux esprits qui rôdent et vivent parfois dans les êtres qu’elle croise, elle surmontera l’absence de ceux qu’elle aime, les deuils et les affronts. Elle découvrira la puissance d’enfanter et les pouvoirs chamaniques guérisseurs.
Ce roman, achevé au cours d’une résidence d’écriture au Muséum national d’histoire naturelle, est tout à la fois une initiation et un voyage. Ponctué de chants qui font entendre la voix de différents personnages et qui approfondissent la poésie du texte, De pierre et d’os nous plonge dans la tradition d’un peuple et d’une culture grâce à un minutieux travail de documentation. Mais sa force se trouve bel et bien dans ce rythme propre de l’imaginaire qui assoit, dans la rudesse d’une longue nuit polaire, la métamorphose d’une femme, d’une mère, qui se bat pour que continue d’éclore une vie fragile mais toujours renouvelée.
À la Bpi, niveau 3, 840″20″ COUR 4 DE
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