Orhan Pamuk
Gallimard, 2022
En 1901, l’île de Mingher, petit paradis de l’Empire ottoman, vit des heures sombres : l’épidémie de peste croît à une vitesse extrême, et il devient urgent de mettre en place toutes les mesures sanitaires. La princesse Pakizé, nièce de l’empereur Abdülhamid, et son mari Nuri convolent en voyage de noces sur le bateau L’Aziziye, qui doit les mener jusqu’en Chine. Mais rien ne se passe comme prévu : le docteur Nuri est requis sur l’île pour mettre en place la quarantaine, laquelle devra être acceptée par les communautés chrétiennes et musulmanes de l’île.
Orhan Pamuk livre ici un récit d’aventures, roman-fleuve de 680 pages, où les personnages multiples – pachas despotes, islamistes acharnés, princesses déchues, officiers ambitieux – mêlent leur destin sur ce microterritoire imaginaire afin de construire un État-nation, dans un Empire ottoman sur le déclin. Comme dans ses précédents ouvrages, l’auteur attache une grande importance aux descriptions méticuleuses, nous plongeant ainsi dans l’atmosphère des rives du Bosphore, son orientalisme, ses parfums de rose mais aussi de poudre, ses mythologies et un certain goût de fin d’un monde.
À la Bpi, niveau 3, 894.35 PAMU 4 VE
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