Gilbert Hottois définit le transhumanisme comme un courant d’idées qui encourage l’usage de technologies matérielles pour améliorer les capacités physiques, cognitives, émotionnelles et morales de l’homme. Au 20e siècle, différents penseurs s’interrogent sur ce terme. Le biologiste britannique Julian Huxley, évoque l’idée que l’homme peut aller au-delà de sa condition en s’aidant de la science et de la technique.
Le paléontologue français Pierre Teilhard de Chardein aborde le transhumanisme du point de vue religieux : l’homme peut transcender sa condition en se rapprochant de Dieu. Sa vision est proche de celle de Saint-Paul qui parle de “revêtir l’homme nouveau” et de celle de Dante Alighieri dans la Divine Comédie (qui invente le verbe italien trasumanar, en français transhumaner).
Le philosophe suédois Nick Bostrom est le principal opposant à la pensée transhumaniste. Il formule deux hypothèses sur le devenir de l’humanité : son extinction et une amélioration de l’espèce humaine de manière indéfinie. Cette problématique du transhumanisme s’inscrit dans une temporalité longue. Les progrès technologiques dans ce domaine sont encore à l’état d’expérimentation. L’homme augmenté par des manipulations biologiques soulève des questions d’ordre éthique et philosophique, précise Jean Mariani.
Rencontre organisée dans le cadre du cycle « Les intelligences artificielles » et sur la WebTV / WebRadio
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