Néandertal, un artiste comme les autres ? #4 : Les structures de la grotte de Bruniquel

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La grotte de Bruniquel, située dans le Tarn-et-Garonne, a été découverte en 1990 par le spéléologue Bruno Kowalczewski. L’étroite entrée de la grotte débouche, à 335 mètres, sur une vaste cavité abritant un lac souterrain. Dans cette grotte, des morceaux de stalagmites juxtaposés ou alignés en cercles forment une sorte de barrage. Plus de 400 tronçons de stalagmites ont été taillés, calibrés et ordonnés, certains morceaux servant de cale ou d’étayage. Mis bout à bout, ces tronçons forment une longueur de 112 mètres et pèsent plus de deux tonnes. 

La présence d’ossements et des traces de feu attestent de l’occupation humaine de cette grotte. Les premières datations des ossements au carbone 14 remontent à – 47 000 ans, datation maximale permise par cette méthode. En 2013, de nouvelles recherches sont lancées sous la direction de Sophie Verheyden et Jacques Jauber. Utilisant la méthode uranium-thorium, qui permet de remonter à – 500 000 ans et ne se limite pas aux matières organiques, les chercheurs font remonter les structures de Bruniquel à – 176 000 ans, soit près de 130 000 ans avant l’arrivée des premiers Homo sapiens. Les concrétions de la grotte de Bruniquel constituent à ce jour la plus ancienne construction humaine, mais leur signification reste inconnue.