C’est par la bande dessinée franco-belge (Astérix, Tintin, Gaston Lagaffe…) que Zeina Abirached a découvert le dessin et la « lecture texte-image ». Elle s’est intéressée à Tardi, David B., Loustal pour le cadrage et la sensibilité de la mise en scène et à Marc-Antoine Mathieu pour sa technique de « l’anti-case » (espace vide dans une planche).
Dans Beyrouth Catharsis, Le Piano oriental et Mourir, partir, revenir – c’est le jeu des hirondelles, Zeina Abirached réalise un travail de mémoire sur sa ville natale Beyrouth, des années cinquante à quatre-vingt. « À Beyrouth, le parti pris a été d’effacer toutes les traces de la guerre civile débutée en 1975 », rappelle-t-elle. Pour son récit axé sur le quotidien de sa famille et des civils, elle opte pour un dessin en noir et blanc. Elle précise que « l’image en noir et blanc est synthétique, graphique et permet au lectorat de se projeter ». Cette absence de couleurs est une manière d’exprimer une certaine « privation », vécue pendant son enfance. Au final, la dessinatrice construit un imaginaire sensible avec une économie de moyens. Elle joue avec des motifs à la manière d’une « dentellière » et sa technique du noir et blanc suggère « des ombres chinoises ».
Rencontre organisée dans le cadre du cycle « Les jeudis de la BD«
Découvrez le travail de Zeina Abirached à travers une sélection de ses bandes dessinées
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