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Rwanda, mémoire et réconciliation

Alors que les années passent, que rescapé·es et génocidaires deviennent moins nombreux·ses et que le pays se reconstruit, le génocide perpétré envers les Tutsi en 1994 reste toujours ancré dans le présent au Rwanda. Quelques chiffres ou estimations donnent la mesure de la tâche à accomplir pour permettre à ses habitant·es de se reconstruire et viennent éclairer les propos des invitées à la rencontre « Rwanda, 30 ans après ».

Le Rwanda, pays stable politiquement depuis 30 ans, a beaucoup œuvré à la réunification des populations. Mais les rescapé·es, au Rwanda ou à l’étranger, vivent toujours avec les séquelles du génocide. « Plus le sablier coule, plus le rescapé va mal. […] Or, tandis que lui n’oublie pas, tout alentour poursuit son cours. Lui reste figé dans son histoire, dans un temps qui ne s’écoule pas », écrit en 2009, la journaliste Souâd Belhaddad, spécialiste du recueil de témoignages de victimes de conflits. Les actions entreprises pour réparer et réconcilier restent souvent insuffisantes et impuissantes, d’autant plus que des versions politiques et historiques discordantes cohabitent.

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Publié le 29/04/2024 - CC BY-SA 4.0

Pour aller plus loin

Rwanda - Vue d'ensemble | Banque mondiale, septembre 2023

Présentation du Rwanda par la Banque mondiale. Le Rwanda a réalisé des progrès spectaculaires en termes de développement depuis le génocide et la guerre civile de 1994. L’économie rwandaise a continué d’enregistrer une forte croissance en 2022 face à l’affaiblissement de la demande extérieure et aux politiques monétaires restrictives nécessaires pour maîtriser l’inflation.

« Au Rwanda, le traumatisme du génocide se transmet de génération en génération », par Laure Broulard | Le Monde Afrique, 24 octobre 2022

De nombreux Rwandais de moins de 30 ans souffrent d’un traumatisme dit « transgénérationnel » ou « indirect » : ils présentent des séquelles psychologiques liées au génocide.

« Le chagrin ne tue pas, il abîme », par Beata Umubyeyi-Mairesse | L'Autre 2023/2

« Comment un corps social peut-il se remettre d’une telle catastrophe ? Quelles traces la violence inouïe que des rwandais·es ont fait subir à d’autre rwandais·es a-t-elle laissé dans les esprits ? » s’interroge l’autrice Beata Umubyeyi-Mairesse. En tant qu’écrivaine et survivante du génocide contre les Tutsi, elle s’intéresse plus à la réparation du cœur des habitant·es que que celle du pays. Elle l’autrice de roman de fiction et d’un récit autobiographique publié en 2024 chez Flammarion, Le Convoi.

Site héritage du Tribunal pénal international pour le Rwanda | ONU

Le TPIR a été le premier tribunal international à rendre des jugements contre les personnes présumées responsables de génocide et à reconnaître le viol comme un moyen de perpétrer le génocide. Ce site archive de nombreux documents concernant le génocide et les actions du TIPR.

« Histoire, justice et réconciliation : les juridictions gacaca au Rwanda », par Hélène Dumas | Mouvements 2008/1 (n° 53)

L’originalité du système rwandais s’explique par la spécificité du crime en lui-même, puisque l’exécution du génocide a reposé sur l’implication de milliers de citoyens. À la croisée de la réinvention de modes locaux de résolution des conflits et du droit occidental, les gacaca sont aussi une entreprise de mise en récit du génocide et de reconstitution d’une identité nationale. Hélène Dumas, qui a observé le déroulement des procès pendant plusieurs mois, analyse la mise en place de ce système au Rwanda, dans un contexte où l’impunité des crimes commis contre les Tutsi depuis 1959 est considérée comme une des causes du génocide. Elle nous livre des pièces de cette histoire qui se reconstitue peu à peu à travers les procès, plongeant dans l’intimité du génocide, notamment les ressorts de la mobilisation meurtrière, la diversité des formes de participation, mais aussi un récit des résistances. (Résumé de l’éditeur)

« Le FARG, une réparation made in Rwanda », par Emmanuel Sehene Ruvugiro | justiceinfo.net, 17 mars 2019

Cet article raconte l’histoire du Fonds d’assistance aux rescapés du génocide (FARG), créé par le gouvernement rwandais.

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