Série

Appartient au dossier : Les trains « du futur » en images

Trains du futur #4: l’Hyperloop

Présenté pour la première fois au public par l’homme d’affaires Elon Musk en 2012, l’Hyperloop permettrait de propulser des capsules de passagers dans des tunnels sous vide à plus de 1 000 km/h.

Cette série accompagne le cycle « Vivre durable », organisé à la Bpi au printemps 2021.

Train Hyperloop, Neuhausengroup via Wikmedia Commons [CC BY 4.0]

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L’idée de propulser des voyageurs à plus de 1 000 km/h dans des tubes pneumatiques ne date pas d’hier. Jules Verne imaginait ce moyen de transport futuriste dès 1889 dans sa nouvelle La Journée d’un journaliste américain en 2889. Près de cent-vint ans plus tard, le milliardaire Elon Musk, fondateur de Tesla et Paypal, lançait son projet d’Hyperloop.

Il s’agit d’un train ultra-rapide dont la vitesse théorique, supérieure à celle de l’avion, permettrait de relier Los Angeles et San Francisco en trente minutes. Propulsé dans un tunnel sous vide et ne rencontrant ainsi aucune résistance à l’air, le train pourrait atteindre une vitesse de 1 200 km/h. Ce système serait combiné avec celui de la sustentation magnétique.

Les premières études réalisées par Elon Musk étant libres de droit, plusieurs entreprises se sont emparées du projet, à des degrés d’avancement divers : Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT), dont le centre d’ingénierie est situé à Toulouse, Virgin Hyperloop, qui compte la SNCF parmi ses actionnaires, ou encore le canadien Transpod.

Après quatre cents essais sans passagers, la startup américaine Virgin Hyperloop est la première à avoir réalisé, en novembre 2020, un essai avec deux passagers. La capsule a parcouru 500 mètres à la vitesse de 172 km/h (à titre de comparaison, le TGV roule en moyenne à 284 km/h). Bien qu’encore loin des performances attendues, la mise en service de l’Hyperloop par Virgin reste annoncée dès 2025.

L’une des grandes promesses de l’Hyperloop est son impact environnemental, ses émissions de CO2 étant en effet bien moindres que celles du transport aérien, qu’il ambitionne de concurrencer. Le principal obstacle à sa mise en œuvre à grande échelle reste l’infrastructure, l’Hyperloop nécessitant la construction d’un réseau dédié, dont le coût financier et environnemental n’a pas été évalué.

Publié le 28/06/2021 - CC BY-NC-SA 4.0

Vos réactions
  • TontonJo : 2/11/2021 00:13

    Très beau en théorie, je ne pense pas que l’Hyperloop passera au stade d’exploitation commerciale pendant bien longtemps: Pour circuler dans un tube vide d’air, il faut faire le vide dans ce tube forcément équipé de portes pour y faire entrer les passagers ( ou le train entier). Chaque ouverture dans le tube sera autant d’occasions pour les poussières de perturber son étanchéité. Ne pas oublier également que le train lui-même doit être étanche puisque pressurisé pour que les passagers restent en vie à l’intérieur.Enfin , compter également avec l’énergie nécessaire pour établir le vide sur de si gros volumes …

    Ce train de science fiction sera victime des petites contingences de la vie quotidienne. Il rejoindra l’aérotrain au musée des idées fumeuses et fera le désespoir de ceux qui y auront placé leurs économies…

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