Sibylle Grimbert
Anne Carrière, 2022
En 1835, un jeune scientifique capture, au large de l’Islande, un grand pingouin rescapé d’une partie de chasse. Envoyé par le Muséum d’histoire naturelle de Lille, dont il espère enrichir la collection et les savoirs, Gus ignore que l’animal sera le dernier spécimen de son espèce, officiellement déclarée éteinte quelques années plus tard. Il choisit toutefois de le maintenir en vie et en captivité, et le surnomme Prosp. Débute ainsi une cohabitation d’une quinzaine d’années, durant laquelle les projets personnels et professionnels de Gus, conjugués à une inquiétude croissante quant à l’avenir de Prosp et des grands pingouins, les mènent des Orcades aux îles Féroé et de Copenhague aux fjords islandais.
Sibylle Grimbert décrit ainsi, de façon touchante et subtile, l’évolution de la relation entre l’homme et l’animal : à la coexistence forcée, empreinte de méfiance, succèdent peu à peu une réelle curiosité, puis un attachement durable et réciproque. À la fois poétiques et documentés, les nombreux passages décrivant l’apparence et le comportement de Prosp sont particulièrement réussis. Ils invitent à s’interroger sur les transformations de l’animal au contact de l’homme (et vice-versa), mais aussi et surtout sur la perte que représente la disparition d’une espèce.
À la Bpi, niveau 3, 840″20″ GRIM 4 DE
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