Appartient au dossier : Vers une dépénalisation du cannabis ?
Cannabis social clubs, un mouvement de désobéissance nationale
Nés aux États-Unis, les Cannabis Social Clubs font depuis quelques mois entendre leur voix en France. Par le biais d’antennes locales, ces structures mutualisent les moyens de production (eau, électricité, graines, terre) pour faire pousser de la marijuana, et ensuite redistribuent l’herbe auprès des membres.
Avec un fonctionnement proche des Amap, ils ont pour objectif affiché de lutter contre l’économie souterraine, et de militer en faveur de la dépénalisation. Actuellement, il existe près de 150 Cannabis Social Clubs en France, représentant quelques 2 500 des 200 000 cultivateurs français.
Mais les Cannabis Social Clubs se sont aussi illustrés pour leurs déboires judiciaires : le 3 mars 2013, Dominique Broc, porte-parole des CSC, déposait les statuts de l’association sous la forme d’une fédération regroupant tous les Cannabis Social Clubs. Quelques jours plus tard, une vingtaine de Cannabis Social Clubs officialisaient leur existence en se déclarant auprès des préfectures. Condamné le 18 avril 2013 à Tours à huit mois de prison avec sursis et 2 500 euros d’amende pour détention et usage de drogue et refus de prélèvement d’ADN, Dominique Broc a aussi été assigné le 2 mai 2013 devant la chambre civile du Tribunal de Tours avec douze autres personnes, afin de dissoudre les statuts de cette association.
Pour autant, les Cannabis Social Clubs n’ont pas dit leur dernier mot, assurant que leur actions se poursuivraient dans le futur…
À lire :
Un premier « Cannabis social club » reconnu officiellement en Vendée, Huffington post, Stanislas Kraland, 30/03/2013
La justice a prononcé la dissolution du cannabis social club francais, Sud Ouest.fr, 21/06/2013
Publié le 12/07/2013 - CC BY-SA 4.0
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