Top 10: les grands juristes français

Un champ d’études récent

Le « grand juriste » est un concept relativement neuf, dans une discipline qui a souvent refusé d’interroger son histoire et ses pratiques. Pendant longtemps, les quelques études relatives aux qualités du « grand juriste » ont été réservées aux non-juristes, qu’ils soient sociologues, philosophes, ou historiens… Il faut dire que dans sa version classique, le vrai juriste ne peut travailler sur d’autres objets d’études que celui du droit !

Une définition

A minima, le « grand juriste » est, dans les pays de droit écrit, le professeur d’université. Il est celui qui établit la doctrine, éloigné des contingences temporelles, celui qui interprète les lois, la jurisprudence… 

« L’interprétation est la forme intellectuelle de la désobéissance. »

(Jean Carbonnier)

Dans ce dossier, nous mettrons en lumière bien sûr les professeurs, mais aussi d’autres professionnels du droit, même si les pratiques et spécialisations des uns et des autres sont forts divergentes: les avocats, et aussi ceux que l’on a choisi d’appeler  « jurislateurs », c’est-à-dire ceux qui ont fait de leur cause première la modernisation du droit à travers la rédaction d’avant-projets de loi. 

 Un Top10 « contemporain »

Si notre dette envers les Portelli, Cujas et autres François Gény est grande, nous adoptons dans dossier le parti-pris de mettre en lumière des juristes « contemporains ». 

Différentes branches du droit

Nous avons essayé que les différentes branches du droit soient représentées : droit du travail avec Alain Supiot, droit constitutionnel avec Georges Vedel ou Guy Carcassonne, droit économique avec Marie-Anne Frison Roche… Pendant longtemps, la très grande hétérogénéité des « droits » a pu expliquer le manque d’études sur les « grands juristes ».

Et les femmes ? 

Si le 20^e siècle est souvent celui des juristes hommes, formulons le souhait que le 21^e siècle soit celui de LA « grande juriste » !