Infographie

Être étudiant(e) en Île-de-France

l’Île-de-France reste le territoire qui accueille le plus d’étudiants malgré des mesures pour une meilleure répartition des établissements de l’enseignement supérieur, comme l’implantation de pôles dans d’autres régions, ou la prise en compte de l’académie de résidence pour obtenir une formation post-baccalauréat. Balises esquisse, en quelques chiffres, un panorama de la vie étudiante en Île-de-France, en écho à l’accrochage photographique Deux ou trois choses, de Hannah Darabi et Benoît Grimbert, durant l’été 2022 à la Bpi. Les auteurs y brossent un portrait de la région parisienne à travers les déplacements de six étudiants.

Infographie réalisée par la Balises -Bibliothèque publique d’information, CC-BY-SA 4.0

Plus d’étudiants en France chaque année

Depuis 1980, les bacheliers sont de plus en plus nombreux et poursuivent généralement des études plus longues. Ainsi, chez les 25-34 ans en 2019, ils sont 38 % des femmes et 30 % des hommes à avoir obtenu un diplôme du supérieur long (supérieur à bac + 2), quand sur la tranche d’âge 55-64 ans, les diplômés au-dessus du bac +2 ne représentent que 12 % des femmes et 14 % des hommes, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

En 2020, 87 % des élèves de terminale ont obtenu leur baccalauréat, et les bacheliers de la filière générale poursuivent presque tous des études, comme les trois quarts des bacheliers technologiques. Les diplômés du baccalauréat professionnel qui s’inscrivent dans l’enseignement supérieur sont minoritaires, mais leur part progresse depuis dix ans. Elle atteint 43 % en 2020, d’après l’État de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation, n° 15. Les formations de l’enseignement supérieur en apprentissage se multiplient et attirent également de nombreux candidats. Les effectifs de ces formations ont augmenté de 13,4 % en un an, en 2019.

La place particulière de la région Île-de-France

En 2020, l’Île-de-France concentre 26,4 % des effectifs étudiants, soit presque autant que les cinq plus grandes académies des autres régions rassemblées (Lyon, Lille, Toulouse, Nantes et Bordeaux), qui accueillent 29,1 % des effectifs totaux. L’Île-de-France est une région attractive en raison de son offre en établissements d’enseignement supérieur, ainsi que de son dynamisme culturel et économique. Cependant, certains critères liés à la qualité de vie posent problème. Le site de la région Île-de-France constate :

« L’Île-de-France se caractérise par un patrimoine immobilier universitaire disséminé, vieillissant et parfois mal adapté aux usages, qui nécessite la mise en œuvre d’un important programme de réhabilitation et par des conditions de vie étudiante plus difficiles que dans les autres régions françaises, du faible nombre d’équipements étudiants dans certains établissements et des charges plus importantes inhérentes à l’Île-de-France (logement, transports). »

Le coût des loyers incite les étudiants à loger chez leurs parents ou en colocation, dans des lieux petits et souvent suroccupés, d’après l’étude de 2017 de l’Insee, parue en octobre 2021.

De même, il existe de fortes disparités entre les trois académies qui composent la région académique francilienne. Paris possède une offre dense et historique de formations, tandis qu’en petite et grande couronnes, l’offre est concentrée sur certaines zones du territoire.


Localisation des principaux établissements d’enseignement supérieur en Île-de-France, données de la plateforme data.iledefrance.fr.

Cette répartition géographique accentue les inégalités, notamment en termes de temps de trajet car pour un étudiant parisien, il est en moyenne de 28 minutes pour un trajet de 6 km, quand il atteint 70 minutes pour une distance parcourue moyenne de 25 km pour un étudiant résidant en grande couronne. 

Les étudiants en recherches de logement privilégient la capitale et la petite couronne malgré le coût élevé des loyers, nous apprend un article du site Grand Paris métropole. La région francilienne concentre 26 % des recherches de logement étudiant en France et 53 % de ces demandes concernent Paris. Nanterre, Créteil et Saint-Denis sont également très demandées en raison de la présence de leurs pôles universitaires. Ces quatre villes franciliennes figurent parmi les dix villes en tête du classement des villes étudiantes les plus chères de France.

Publié le 18/07/2022 - CC BY-SA 4.0

Pour aller plus loin

Repères Conditions de vie | Observatoire de la vie étudiante (OVE), 2020

Tous les trois ans depuis 1994, l’Observatoire de la vie étudiante réalise une enquête sur les conditions de vie des étudiants en France. Ce fascicule résume les résultats de l’enquête nationale réalisée du 12 mars au 25 mai 2020 par l’OVE mais aussi ceux d’une enquête complémentaire sur les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche | Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, 2021

Cette brochure s’adresse à tous les publics. Elle compile en dix chapitres les données de l’année 2019-2020 et aborde de nombreuses thématiques liées à l’éducation, du primaire au supérieur et à la recherche.

Atlas régional. Effectifs d'étudiants 2019-2020 | Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, 2021

L’Atlas régional 2019-2020 est un outil indispensable pour une bonne appréhension de la structuration territoriale de l’enseignement supérieur et pour l’élaboration de stratégies territoriales. Il présente, sous forme de cartes, de graphiques et de tableaux, la diversité du système français d’enseignement supérieur. Un fascicule par région.

Enseignement supérieur - #dataESR

#dataESR rassemble les ressources en données sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation et propose une recherche par thématique. 60 jeux de données concernent l’enseignement supérieur.

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